dimanche 18 juillet 2010

La Domination Masculine


Bon, j'ai enfin vu ce film que j'attendais depuis longtemps!

En gros, je suis satisfait du résultat. Le tout est très pertinent.

Ce qui me bogue un peu est qu'au début, c'est super intéressant et des pistes intéressantes sont amenées. Puis un manné, ça commence à ralentir pour ne devenir qu'entrevues et discussions plus longues que ce que nous a habitué le film au début.

J'ai eu l'impression que certains aspects amenés n'ont pas été complètement discutés.

Mais c'est une écoute à ne pas manquer, car le sujet est pertinent et très peu parlé à ce point en général.

Le réalisateur a dit: "Je veux que les gens se disputent en sortant de la salle"

Je trouve que finalement ce n'est pas aussi provocateur que cette affirmation laisse croire. À vous de juger!

jeudi 15 juillet 2010

Une surprise, une petite déception

Das Weisse Band (Le ruban blanc)

Cousine et moi attendions depuis longtemps le moment idéal pour se plonger dans ce film de l'Allemand Michael Haneke, qui s'est mérité une palme d'or à Cannes en 2009. Pour moi, ce long-métrage était une curiosité, une découverte assurée.

Verdict? Je suis à la fois impressionnée, déçue et perplexe. Cette histoire d'un petit village allemand, perturbé par des événements sordides quelque temps avant la Première guerre mondiale, est narrée par un professeur s'étant retrouvé malgré lui plongé dans les événements. Meurtres, disparitions, vengeance sont le lot des villageois, qui perdent toute confiance les uns dans les autres.

La photographie, en noir et blanc, est irréprochable, certes. L'histoire, menée avec un rythme lent et insidieux, est remarquable. Le thème terrible de la montée de la haine en Allemagne donne des frissons. Mais le film est très long (presque deux heures trente), les personnages si innombrables qu'on s'y perd (et qu'on doit arrêter le film pour en discuter) et, comble de l'inconcevable, le scénario finit en queue de poisson. Même si l'atmosphère d'angoisse, de haine et de peur est excellente, il reste qu'aucune émotion ne m'a traversé le coeur en deux heures de cinéma. Le film est d'une froideur qui frôle l'insensibilité. À savoir si un tel sentiment est le gage d'un long-métrage réussi, je vous laisse répondre vous-même à cette question...

Le déclin de l'empire américain


Quelle surprise que ce film québécois des années 80! Jamais je n'aurais cru avoir affaire à une histoire de triangles amoureux et de sexe à la sauce Arcand, le tout dans un décor simple sans fioritures.

Entre autres appréciations, j'ai beaucoup aimé le jeu des acteurs, très naturel, et le scénario qui en laisse de plus en plus savoir sur les travers et les gaffes de ces amoureux du sexe. Quatre femmes, quatre ou cinq hommes, deux jours dans un chalet: il n'en faut pas plus pour que la vérité de toute une vie soit mise au jour.

Même si j'ai bien aimé le style, les propos choquants des personnages, il y a quand même un petit quelque chose qui m'empêche de crier au génie. Mais rassurez-vous, voilà un très bon film pour rire, s'outrer, s'émouvoir et, surtout, pour réaliser que l'être humain peut être bien imparfait.

mardi 13 juillet 2010

Un grande première mondiale !

Pour la première fois de l'histoire de l'humanité, les Cousins Cinéphiles ont écouté un film ensemble*. Oui, oui, bien qu'ils partagent la même passion depuis plusieurs années, la distance qui les sépare a fait en sorte que ce n'était jamais arrivé. Et de plus, par chance, il s'agit d'une écoute de qualité. *Je veux dire ensemble tous les trois.

Precious: Based on the Novel "Push" by Sapphire, drame de Lee Daniels, 2009

Qu'est-ce que c'est ? Un jeune afro-américaine obèse vivant dans une famille défavorisée de Harlem subit de nombreuses difficultés. Entre une mère qui la rabaisse sans cesse et un père qui la viole, Precious tente de retrouver sa dignité et de faire de sa vie un succès.

Comment c'est ? Vraiment un excellent film même si certaines scènes de violences physiques et psychologiques sont vraiment difficile. Le film est soutenu de tout son long par une narration qui nous fait découvrir le fond des pensées de Precious et qui fait d'elle, malgré les difficultés qu'elle vit, une adolescente ordinaire avec des rêves, des envies et de l'espoir. En bout de ligne, on s'attache vraiment à elle. De plus, l'expérience fait voir la pauvreté d'un autre angle. Vraiment un bon film à voir.

Petite suggestion: à écouter avec sous-titre car on y utilise beaucoup de "slang" et sans sous-titre, sérieux, je n'aurais pas compris grand chose.



lundi 12 juillet 2010

SPÉCIAL CANICULE

En ces moments où la chaleur est suffocante, voici quelques suggestions de films à regarder pour égayer vos chaudes soirées:

La Piscine de François Ozon, 2003.
Une villa agréable, une piscine et deux femmes dont la personnalité de correspond pas tout à fait = un séjour mouvementé.

Pauline à la Plage de Eric Rohmer, 1982.
Une femme et une adolescente passent une partie de l'été dans une maison de campagne à deux pas de la plage et y feront des rencontres qui leur apporteront amitié, amour et séduction.

Canicule de Ulrich Seidl, 2001.
Attention, il ne s'agit pas ici d'un petit film léger, tout au contraire. Sous un fond de canicule, nous sommes les témoins de plusieurs scènes difficiles: cruauté, solitude, paranoïa, violence, etc... les dessous sombres de l'homme nous y sont révélés de façon directe et franche. Bien qu'il demande une certaine ouverture d'esprit, ce film est vraiment excellent, et très apprécié de Cousin et Cousine.

Le Bronzés de Patrice Leconte, 1978.
Un classique vous me direz, en effet je vous répondrai ! N'empêche, jamais je ne me tannerai de cette magnifique comédie française. Et si vous avez vraiment envie de vous rafraichir, allez-y avec Les Bronzés font du ski, la suite tout aussi réussie de ce film culte.

jeudi 8 juillet 2010

Deux écoutes de cousine

The air I breathe, drame de Jieho Lee, 2007

Film surprenant qui met en vedette des acteurs douteux -Brendon Fraser alias Encino man et Sarah Michelle Gellar alias Buffy the vampire slayer. En plus, on y retrouve également notre face choquante en chef: Kevin Bacon (qui siège aux côtés de Mel Gibson). Et bien, à bas les préjugés, ils nous offrent ici une excellente prestation !

Donc, le film est basé sur un proverbe chinois qui divise la vie en quatre créneaux: le bonheur, le plaisir, la douleur et l'amour. Les personnages vivront, à partir de divers événements, chacune de ces émotions et leurs destins s'entrecroiseront. Doté d'un scénario solide, d'une histoire originale ainsi que d'un dénouement surprenant, tout les éléments sont présent pour nous faire passer un bon moment de cinéma.

La Donation, drame de Bernard Émond.
Qu'est-ce que c'est ? Un médecin part travailler dans un village isolé du nord de l'Abitibi (Normétal). Elle devra prendre la décision d'y demeurer ou non.

Comment c'est ? J'ai vraiment beaucoup aimé (plus que La Neuvaine dont ce film est la suite). D'un réalisme frappant, ce film démontre bien les avantages et les désavantages de vivre dans une région si éloignée où le taux de chômage est très élevé et où les gens manquent d'éducation. Certaines scènes sont difficiles, douloureuses, d'autre magnifiques. Le film nous offre un regard philosophique sur le travail de médecin. D'un rythme lent mais soutenu, il nous emporte dans ce monde où le quotidien côtoie la mort, la souffrance mais aussi la vie et l'amour.