vendredi 30 septembre 2011

Cinéphile Maniacodépressif

Voici le nouveau terme que je me donne. Car comme les bipolaires, j'ai des downs pendants lesquels je n'écoute presque plus de films puis tout à coup un gros high que je m'en tape pleins.

Je viens donc de terminer un high pendant lequel j'ai eu un retour sur le trip Arnold: il fallait que je me tape ses vieux débuts dans le monde du médiéval fantastique.

Je me suis aussi crinqué à écouter la duologie Crank.


1. Conan the Barbarian

À ma grande surprise, ce n'est pas aussi mauvais et cliché que je m'en aurais attendu. Le film est même de qualité et bien réalisé. Au contraire, on a ici à faire à un bon du genre. J'ai senti que le film a été pris au sérieux pour en raconter l'histoire de la bonne manière. Arnold fitte vraiment avec son rôle, il semble avoir été fait pour ça. C'est drôle de constater qu'il fitte autant que dans Terminator, qui est un film plus futuriste de robots. Il a une face cinématographique (tiens, nouveau terme Cousine! Après les face choquantes, voici les faces cinématographiques!). Donc ce film est à voir pour quiconque s'intéresse à l'univers qui y est dépeint.


2. Conan the Destroyer

Cette suite du premier film est toute aussi bonne je trouve. La même qualité se retrouve et on aime voir la suite de ces aventures. On se sent vraiment immergé dans cet univers, je trouve que les deux films ont cette magie pas toujours présente dans le genre (voir prochain film...). Donc quoi dire de plus, l'histoire continue après le premier et c'est tout aussi plaisant.

Un troisième était supposé voir le jour car la fin du deuxième laisse présager une suite. Il a été en développement, mais Arnold n'était pas disponible. Le film était supposé s'appeler Conan the Conqueror, mais finalement le scripte est devenu le film Kull the Conqueror. Selon Wikipedia, celui qui a écris le script étais très déçu par le film, disant qu'il y avait trop d'interférences de la part du studio. Voyons voir...


3. Kull the Conqueror

Effectivement, on ne sent plus ici l'espèce de magie des deux premiers. Je comprend le scénariste d'être déçu, car je l'ai été aussi. Il y a autre chose aussi: je ne trippe pas trop sur Kevin Sorbo, qui a comme "remplacé" Arnold. Ça a l'air qu'il n'aimait pas l'idée de remplacer justement, ça doit être pour ça qu'ils ont changé Conan par Kull. Donc en fin de compte ce film tombe dans ceux du genre qui n'en valent pas la peine, un film normal sans grand intéret. Dommage, ça aurait été une trilogie superbe si le troisième n'aurait pas vécu tout ces problèmes.


4. Red Sonja

Comme ça fait souvent, il y a toujours des bons films qui partent une mode qui amène son lot de films sous-produits. Celui-ci semble en être un qui vient directement du trip Conan. Car Arnold reprend un rôle, mais cette fois secondaire, de barbare à l'épée. Le rôle principal est une femme, Red Sonja, qui n'aime pas trop les hommes et qui fait son chemin, encore une fois dans ce monde de médiéval fantastique. Malgré qu'il semble que le film ait été vraiment mal critiqué, je l'ai trouvé écoutable quand même. Faut dire que c'étais le même réalisateur que Conan the Destroyer et ça parait je trouve. Donc, pas aussi bon que les Conan, mais bien mieux que Kull.


5. Crank 1 et 2

Pas besoin de faire deux textes différents pour ces films, car ils se suivent comme l'a fait retour vers le futur: on voit la fin du 1 au début du 2 et ça continue.

Je pensait que ces film seraient des films d'actions ordinaires, mais suite à un conseil d'ami, je les écoute.

Et bien j'ai découvers des film vraiment bons. Je dois d'abord souligner la réalisation, qui est vraiment adaptée à ce que le gars traverse. J'ai senti une petite influence du genre de réalisation retrouvée dans Natural Born Killer; entoucas, je serais surpris que le réalisateur n'ait jamais vu ce film. Alors en plus de la réalisation vraiment le fun, le film est bon et ne se prend pas trop au sérieux, c'est juste bien dosé. Mais comme le titre le stipule, c'est vraiment crinqué!! C'est le fun justement parce qu'on ne sent pas de remplissage, le film n'arrête pas et c'est justifié. Toute qu'une ride mes amis, que je me retape bientot c'est assuré, dès que j'ai reçu mes Blu-ray.

En plus, le soundtrack du deuxième film est composé par Mike Patton, le gars de Faith No More, Fantomas et Mr. Bungle. C'est ma blonde qui a reconnu son instrumentalité (Mike Patton est un des ses artiste préféré) et après vérification, ben oui, c'est bien vrai! Un atout de plus très bienvenu!

dimanche 25 septembre 2011

Omar m'a tuer: fascinant


Je sors tout juste de la salle de cinéma. J'y ai serré les dents, ouvert la bouche de stupeur, retenu des injures, pleuré même. Signe que ce long-métrage inspiré de histoire vraie d'Omar Raddad, qui a bouleversé la France dans les années 90, a de quoi remuer.

Dans l'Hexagone, la saga judiciaire de ce jardinier marocain, accusé à tort du meurtre de sa patronne (qui aurait écrit, avec son propre sang et en faisant une faute de grammaire, «Omar m'a tuer» sur le mur de la cave où elle a été assassinée), a fait couler des pots d'encre et courir les journalistes. Ici, Omar Raddad est pratiquement un inconnu et pourtant, ce n'est pas comme s'il n'y avait pas matière à nous reconnaître dans cette présumée bavure judiciaire.

Bâti sur une chronologie qui va et qui vient dans le temps (entre 1991 et 1998), Omar m'a tuer retrace le fil de l'accusation, du procès et de la vie d'enfer qu'a menée (et mène toujours) l'accusé, dont on s'obstine à clamer la culpabilité malgré les preuves de son innocence. Ses origines maghrébines pèseraient-elles dans la balance? Poser la question...

Après avoir été déçue par l'interprétation de Sami Bouajila dans De vrais mensonges (voir ma critique), je me dois de saluer bien bas l'extraordinaire prestation qu'il nous offre ici. Mis en valeur par une image belle et simple, par une caméra tantôt fixe, tantôt mobile, l'acteur français d'origine tunisienne dévoile le talent rare de parler avec sa peau, avec ses yeux. Sans lui, le film n'aurait aucun squelette.

Manifestement partisan de l'innocence d'Omar, le réalisateur Roschdy Zem nous emmène avec doigté dans l'intimité du présumé coupable, dans ses moments d'incompréhension (il ne parle que très mal le français), de douleur, de rage.

En parallèle aux séquences de discussions judiciaires, les recherches du journaliste Pierre-Emmanuel Vaugrenard (le remarquable Denis Podalydès) sur le cas d'Omar permettent quant à elles de se plonger dans la reconstitution du meurtre et dans la recherche d'information, nécessaire pour entrevoir un brin de vérité. Une enquête qui a donné le livre Omar, la construction d'un coupable, dont s'est largement inspiré Roschdy Zem pour son film.

Une histoire captivante, des interprètes convaincants, un scénario dynamique et un dosage très juste entre information et émotion. Que demander de plus? Voilà un film vrai, clair et éclatant qui a le potentiel nécessaire pour relancer bien des débats.

mardi 20 septembre 2011

Long time, little see

Je ne sais pas ce qui se passe, depuis le premier août que je n'ai pas fait de posts. Le cinéma en a pris un coup dur pour moi cet été. Je vais vous envoyer le peu que j'ai pu voir en ce temps...


1. Carne et Seul Contre Tous

J'ai voulu aller voir les débuts de Gaspar Noe, celui qui a fait Irreversible et Into the void.

J'ai commencé par Seul Contre Tous, mais en voyant Carne, je me suis rendu compte qu'il était le premier de deux films qui se suivent. Mais ce n'étais pas grave, car au début de Seul Contre Tous, il résume de manière étonnamment efficace ce qui se passe dans Carne. Ce dernier étais dans ses premier courts métrages (quand même environ 40 minutes) et il a donc fait une suite en passant au long métrage.

Et bien ces films m'ont surpris par leur aspects assez philosophes. Le personnage principal nous raconte (en narrateur) ses pensées et ses visions de la vie par rapport à ce qui se passe et c'est très pertinent et poussé dans sa réflexion. Le tout a un ton assez négatif, mais en même temps, la vie adulte a son lot de désillusions et cet homme en arrive à son comble. Alors j'ai adoré le tout.

Le film est un film fançais alors si ça vous intéresse...












2. Limitless

J'ai été tout de suite intrigué par ce film en voyant la bande annonce.

Un gars ordinaire qui a une vie qui se laisse aller et un appart un peu tout croche, tombe sur une ancienne connaissance qui a sur lui quelques échantillons d'une nouvelle drogue qui donne accès à la partie du cerveau dont on ne se sert supposément pas (vous savez, on entend dire qu'on utilise seulement 10% de notre cerveau...sauf que dans le film c'est 20%...mais bon ce n'est pas l'important), un accès au subconscient. Puis sa vie change complètement suite à l'essait de cette drogue...

J'ai tout de suite aimé ça. Le film commence bien, je suis content des aspects amenés. Et en fait, ça continue bien aussi. Bien sur, la trame de fond reste un peu à l'américaine, mais sérieux, c'est un très bon film en soit qui fait réfléchir...je dois dire que c'est quelque chose que j'avais déjà pensé à propos de et le film m'a amené bien d'autre pistes de réflexion.

À voir, à moins que l'idée ne vous repousse.



3. Demons 2

Depuis un bout qu'il fallait que je vois cette suite. Même si le 1 ne m'avais pas fait trop tripper, je me lance quand même dans le 2.

Finalement, c'est du même genre que le premier. J'ai eu la même envie que dans le premier : j'avais hâte que ça finisse. Désolé si je n'ai pas grand chose à dire, je ne suis pas trop fan du genre. Mais je dois souligner les effets gores qui sont nombreux et bien faits. Et aussi la toune de Dead Can Dance qui fut utilisée lors de l'arrivée en grande d'un demon.

À voir si on aime le genre.

mercredi 14 septembre 2011

Pot-pourri d'écoutes de fin d'été

Un balcon sur la mer (Nicole Garcia, 2011)

C'est au cinéma que j'ai vu ce dernier opus de Nicole Garcia, réalisatrice française d'origine algérienne qui nous a entre autres donné L'Adversaire — dont les Cousins ont parlé ici l'an dernier. Presque troublant, fait de silence, de dialogues à double fond et de jeux de regards, Un balcon sur la mer est une plongée dans le passé d'un homme et d'une femme ayant partagé leur jeunesse algérienne à l'époque de la guerre d'indépendance. Désormais agent immobilier dans le sud de la France, Marc rencontre une femme venue acheter une grande demeure, dans laquelle il reconnaît la Cathy de son enfance. Sa vie rangée en prend tout un coup, retour dans le passé oblige. Si le film est intriguant, assez puissant même quand on pense aux enjeux historiques et à la photographie intéressante, je reste un peu déçue. Ce n'est pas un mauvais film, mais le jeu des acteurs est parfois bien trop appuyé, le scénario nous embrouille dans ses personnages, s'éternise. L'Algérie natale n'est qu'entraperçue et manque à mon avis de charisme. Aussi, l'interprète de la femme de Marc, Sandrine Kiberlain, est une excellente actrice dont le talent est mal exploité. Cela dit, j'ai bien aimé Marie-Josée Croze, très juste en femme mystère, de même que le jeu des retours dans le passé au moment où ils étaient enfants. À voir quand même.

Le concert (Radu Mihaileanu, 2009)

Quel joli long-métrage que cette mi-comédie mi-drame en français et en russe, qui suit les aléas d'Andrei Filipov, ancien chef d'orchestre licencié en pleine gloire parce qu'il a refusé, au temps de l'Union soviétique, de laisser tomber ses collègues juifs. Trente ans plus tard, concierge pour le même orchestre, il réussit par un tour de passe-passe à reconstituer son orchestre de jadis, avec les musiciens laissés pour compte qui vivent désormais de petits boulots, le tout pour connaître à nouveau la gloire qu'on lui a volée — et à Paris, rien de moins. Basé sur un scénario assez intéressant mêlant histoire et humour, le film se fait quand même un peu long. Et à un moment, les frasques stéréotypées des Russes commencent à agacer. Mais les personnages principaux sont attachants et le concert final, avec la sublime interprétation de Mélanie Laurent — qui signe ici son meilleur rôle à mon avis —, en vaut vraiment le coup.

Les amours imaginaires (Xavier Dolan, 2010)

Que dire de ce deuxième film de Xavier Dolan? Moi qui n'ai jamais vu son J'ai tué ma mère, qui a raflé le Jutra du meilleur film en 2010, impossible de dire que je suis vendue au phénomène. Avec mon regard critique, donc, je dirais que pour un long-métrage basé sur un scénario aussi simple, en voilà un fort réussi. Divisé en deux séquences d'une longueur inégale, Les amours imaginaires est une inspiration, un regard sur l'amour de fin d'adolescence qui prend la forme d'une série de portraits de type monologue, où plusieurs personnages racontent une tranche de leur vie à des interlocuteurs absents, et d'une séquence beaucoup plus longue où l'on côtoie trois personnages — une fille et deux gars — dans une amitié borderline. Dans le sens où amour et amitié s'entremêlent à la limite du supportable: désir, quiproquos, jalousie, affection. Avec son irréprochable photographie, une musique judicieusement choisie et des personnages plus vrais que nature, voilà un beau moment cinéma. Un seul reproche: ça crève les yeux que le réalisateur se regarde — un peu — filmer. C'est ça, aimer le beau...

Case 39 (Christian Alvart, 2009)

Regardé avec Cousine, ce film de suspense mettant en vedette Renée Zellweger correspond en totalité à ce que l'on peut s'attendre d'un suspense américain. Une travailleuse sociale au grand coeur décide de prendre sous son aile une petite fille apparemment incomprise et maltraitée par ses parents, mais l'enfant s'avère être beaucoup plus tordue qu'elle n'en a l'air — un heureux mariage qui vire donc au cauchemar. Comme on peut s'y attendre, l'histoire tombe dans le fantastique et les fantômes, les personnages ont du mal à y croire et les moments d'angoisse extrême, ma foi bien menés, se bousculent au portillon. Mais plus Case 39 avance, plus il s'enfonce, et la finale est d'un pathétisme inconcevable. Vous êtes prévenus.

samedi 3 septembre 2011

Une jolie rentrée cinéma

Avec l'automne qui arrive et les journées qui raccourcissent, les soirées cinéma gagnent en popularité, ne serait-ce que pour se distraire des cours et des devoirs, pour oublier la journée de fou au travail ou la crise du bébé. Voici les tout nouveaux longs-métrages présentement à l'affiche au cinéma ou qui le seront prochainement — et qui me semblent les plus intéressants.

Un balcon sur la mer (Nicole Garcia) ( à l'affiche au Cinéma Beaubien)



Elle s'appelait Sarah (Gilles Paquet-Brenner) (à l'affiche au Cinéma Beaubien)




Submarine (Richard Ayoade) (à l'affiche au Cinéma du Parc)



Les Femmes du 6e étage (Philippe Le Gay) (à l'affiche au Cinéma Beaubien)




Restless (Gus Van Sant) (prochainement)




Melancholia (Lars Von Trier) (prochainement)