mardi 24 mai 2011

À l'origine d'un cri: approuvé!

À l'origine d'un cri

Ce film débute par une scène pour le moins surprenante. Choquante aussi. La caméra fixe un aquarium, on ne fait qu'entendre les paroles, c'est amplement suffisant, on ne veut pas les images.

J'ai bien aimé ce film québécois qui traite de plusieurs sujets difficiles: deuil, alcoolisme, vieillesse, pédophilie, relation père-fils, violence, etc... On se demande comment tout ces sujets peuvent être traités dans un seul film de 1h40? La relation cause à effet y est bien clairement mise en évidence. Bien que les sujets soient lourds, le film est par contre bien balancé et malgré le fait qu'on y retrouve 2 ou 3 scènes cliché, le résultat n'est pas pour le moins satisfaisant. Un bon film de chez nous comme je les aime.

Séraphine: mmmouin....

Séraphine

J'ai écouté ce film dernièrement avec cousine Geneviève. On s'attendait à passer un beau moment de cinéma grâce à un joli petit film français comme seuls les Français savent les faire. Au final, on a malheureusement été un peu déçues. (Je ne veux pas parler pour Geneviève, j'ai seulement l'impression qu'on en a pensé exactement la même chose, à elle de confirmer où de contredire mes paroles.)

En fait, la clé de notre opinion réside sur le fait que nous ne savions pas qu'il s'agissait d'un récit biographique car, au contraire, nous pensions qu'il s'agissait d'une histoire fictive. Le différence est énorme et peut-être que si nous l'avions su, ça aurait changé quelque chose, sûrement en fait.

Mais bon, que dire à propos du film ? Il s'agit de l'histoire, somme toute assez touchante, d'une femme très pauvre et très passionnée par la peinture. Le jour, entre les ménages, elle récolte dans les champs ce qu'il lui faut pour teindre sa peinture, et la nuit, elle peint. Si la prestation de Yolande Moreau est exceptionnelle, le film n'est pas pour le moins parsemé de longueurs qui, au final, donnent un film beaucoup trop long pour ce qu'il devrait être. Dommage.

dimanche 22 mai 2011

Acide, cannibals, fusils et garderie


1. A is for Acid

Je lisais dans Wikipedia et d'un lien à l'autre je tombe sur la page de John George Haigh, un homme qui, dans les années 40, a tué plusieurs personnes pour ensuite les faire fondre dans un bain d'acide sulfurique concentrée qu'il balançait dans les égouts une fois les personnes fondues. Il était persuadé que sans preuve du corps, on ne pourrait jamais l'accuser de meurtre alors il a abusé de sa méthode jusqu'à ce que les multiples disparitions autour de lui sèment le doute et qu'il se rende finalement compte qu'il s'était trompé à propos de la loi. Il fut pendu pour ses crimes. Il y avait aussi quelques parties de corps qui n'étaient pas complètement fondues qui furent retrouvées sur les lieux du crime — un établi dans lequel il emmenait ses victimes pour les faire "visiter" en leur montrant ses inventions.

Quand j'ai vu qu'un téléfilm avait été tourné sur cette histoire, je n'ai pas pu résister. Le film est finalement potable, contrairement à ce que je m'attendais. Ça fait pas trop téléfilm justement, et l'époque y est bien reproduite. Je trouve que le tout est bien raconté et bien acté. Donc j'ai été bien content de cette écoute, qui m'a fait rire par moments! Enfin un tueur original.


2. La montagna del dio cannibale (La montagne du dieu cannibal)

J'avais hâte de le voir lui. Mon ami qui m'a entrainé dans ce trip cannibal ne l'aime pas trop, car je crois qu'il n'y a pas assez d'action pour lui. C'est vrai qu'il y en a des plus sanglants, mais la manière dont l'histoire progresse était plus intéressante, par contre, ce qui fait que ce fut quand même agréable à écouter. Le mystère qui plane à propos de cette montagne est intéressant.

Je me rend compte que ces films de cannibals sont quand même intéressants; c'est un peu comme de l'archéologie humaine au lieu de matérielle: on part en expédition afin de trouver des traces de vielles tribus supposément disparues. Je trouve l'idée super le fun. Donc chaque film de cannibal est soit bon ou mauvais pour nous emmener dans ce trip; ce dernier était un des bons dans cet ordre d'idée.


3. Trip Arnold: Raw Deal

J'étais bien curieux de ce vieux film d'action avec Arnold armé d'un fusil en couverture. Avais-je manqué un bon vieux classique d'action à la Arnold? La réponse est non, en fin de compte. Car ce film est plus long que bon. Quand on s'attend à de l'action et que ça décolle à 20 minutes de la fin sur 1h45, on est bien évidemment déçu. Et le bout avant n'est qu'enquête et discussions sans grand intérêt. En gros, ça s'écoute, mais c'est limite; j'ai trouvé ça un peu décousu et invraisemblable.

Ça me fait un peu peur pour la suite de mon trip: peut-être que les films que j'ai manqués de lui ce n'était pas pour rien: je n'en ai jamais vraiment entendu parler et rien ne les as mis sur mon chemin. Ils sont peut-être tous dans la gang des "pas bons d'Arnold". Mais je continue, quitte à perdre mon temps. Il faut que je le fasse si je veux savoir.


4. Trip Arnold: Kindergarten cop

Bon. Mon premier film plus "familial" de son répertoire. Parce qu'il faut dire que quand on a écouté Terminator, on se méfie d'un film de garderie. Alors, c'était comment?

J'étais curieux de voir son côté vraiment gentil (car j'avais déjà vu une partie de son gentil dans Last action hero). Évidemment, la trame de fond reste assez recette. Mais j'ai quand même apprécié en fin de compte. Je pense qu'il y avait ici quelques bonnes petites leçons par rapport aux enfants et notre manière de les approcher. En passant, le film n'est pas 100 % garderie. Il y a des bouts plus action avec les méchants alors on ne sent pas ça comme étant un film purement famillial gentil gentil. Ya quand même un peu de la sauce Arnold à travers, ce qui me fait me demander si ça s'écoute vraiment en famille, finalement.

jeudi 19 mai 2011

Petit défi Arnold

J'ai toujours bien aimé les films d'Arnold Schwarzenegger. J'en possède quelques-uns que je me retape de temps à autres, des bons vieux classiques comme on a tous. Mais il y en a quelques autres que je n'ai jamais vus. Étant donné que je manque peut-être quelque chose de bon, j'ai décidé de les écouter. Voici la liste:

- Raw Deal (Le Contrat); 1986

- The Running Man (Le Jeu du défi); 1987

- Red Heat (Double Détente); 1988

- Twins (Jumeaux); 1988

- Kindergarten Cop (Un Flic à la Maternelle); 1990

- Junior ; 1994

- Eraser (L'effaceur); 1996

- Jingle all the way (La course au jouet); 1996

- End of days (La fin des temps); 1999

- The 6th day (Le sixième jour); 2000

- Collateral Damage (Dommages Collatéraux); 2002

Alors voilà.

samedi 14 mai 2011

Trip tornades avec ma fille: Conclusion Twister


Bon, comme je l'avais dit, on a terminé le tout en écoutant Twister, le supposément meilleur dans le genre, préféré de ma fille. Je dis meilleur aussi car c'est, je crois, la plus grosse production dans la gang destinée pour le cinéma et non pour la télé.

C'est drôle car encore ici, on a des éléments récurrents comme dans les autres: la tornade initiale, les années plus tard la fille travaille dans la météo pour combattre ce qui a avalé son père, et la tornade finale. Mais en fin de compte, je suis d'accord: c'est effectivement le meilleur des 9 que j'ai écoutés dans le genre. Alors qu'est-ce qu'il a de mieux?

La majeure différence c'est que le film se consacre réellement au phénomène des tornades: on y suit une équipe qui chasse et veut récolter des informations sur les tornades et ce pendant TOUT le film; on se sent proche des tornades. Contrairement aux autre qui utilisent la tornade comme simple élément de menace qu'on nous rappelle visuellement aux 15 minutes pendant 4 secondes. Il y a une histoire d'amour mélangée à ça, mais sans prendre trop de place; les tornades restent les principales intéressées. Donc voilà pourquoi il est maintenant évident qu'il n'y a qu'un seul film à voir dans le genre: Twister.

vendredi 13 mai 2011

Trip tornades avec ma fille : 2ième (et dernière) partie

Dans la première partie, j’avais trouvé 4 films traduits en français. Pour cette deuxième partie, j’en ai trouvé encore 4 mais sans traduction alors il a fallu convaincre ma fille de les écouter en anglais, mais ça n’a pas été trop difficile car cela lui était déjà arrivé. Je lui traduisais les moments clés mais en fin de compte, ces films sont tellement ordinaires qu’il n’est pas bien grave de ne rien comprendre du tout. Comme la première fois, les voici dans l’ordre où nous les avons écoutés :


1. Atomic Twister

Des tornades menacent de passer sur une centrale nucléaire et donc créer toute qu’une catastrophe. Tout le long, il y a quand même une tension qui règne donc pas trop «plate». Mais le tout se révèle long quand même! Ma fille avait hâte que ça finisse et je commence à la voir se tanner des mêmes genre de scénarios…vraiment drôle! Elle commence à dire des affaires du genre «bon, on sait bien, ça va faire ça, ça va finir comme ça…c’est dull c’est tout le temps pareil…». Pour vous dire, ces films sont vraiment ordinaires! Mais bon celui-ci avait une légère dose d’originalité avec sa centrale nucléaire en jeu. Malgré le fait qu’environ 4 personnes peu convaincantes avaient le sort de la centrale entre les mains… Ben voyons donc, ça serait bien plus professionnel que ça si cela arriverait… Un gars fait une action mal pensée qui crée de la marde… Manque de budget probablement.


2. Night of the twisters

Je me rends compte que j’ai déjà peu de mémoire de ces films tellement je les ai trouvés plates. Une histoire d’un jeune ado et son ami qui aident à sauver son bébé frère d’une tornade… Il y a toute une histoire autour du jeune du genre: sa famille veut qu’il réussisse à devenir un athlète mais ce n’est pas ça qu’il veut vraiment… Tout ça bien typiquement à la manière film d’après-midi à la télé. C’est toujours des histoires de familles qui sont mêlées aux tornades. Ma fille exprime encore que c’est plate.






3. Devil Winds

Ma fille avait hâte de le voir, je crois à cause du mot devil (demon). Ironiquement, c’est à ce moment que ma fille s’est mise à envisager de carrément arrêter le film en plein milieu, considérant perdre sa soirée. J’ai finalement accepté de skipper des bouts tellement moi aussi j’étais tanné. On n'a que regardé les bout où il y a des tornades, qui soit dit en passants se fonts plus rares dans cette deuxième partie du trip. Une au début, une à la fin, c’est pas mal ça en général. Il y en a parfois à travers les films, mais elles ne sont qu’en arrière plan, simplement pour nous rappeler qu’il y a une menace malgré tout. Donc assez plate ici.





4. Tornado Valley

Au début, la réalisation semble mieux et de meilleure qualité. Ma fille était rendue très méfiante, me disant que si c’est plate au début, elle arrête. Mais ce film nous a dupés: la première demi-heure était intéressante pour une fois, mais le reste embarque dans la même rengaine que les autres. On se sentait embarqué donc on l’a terminé mais ce ne fut pas sans souffrance. On a fini ce trip et on est bien contents! On va se retaper le meilleur, Twister (le préféré de ma fille, celui qui a commencé tout ce trip), afin de nous faire oublier toute cette mésaventure!


Finalement toute cette expérience m’a montré un monde cinématographique nouveau, celui des films faits pour la TV qui n’ont aucune originalité et qui se ressemblent tous. Cette partie du cinéma qui donne le feeling que faire des films peut être simplement une job, autant pour le scénariste que pour le réalisateur et les acteurs. Cette manière de faire sans passion ni innovation, toute préparée d’avance pour un public cible.

Étrangement, ces films sont pour la plupart faits de la même manière, comme si chaque film avait été fait à partir d’un certain scénario original auquel on aurait simplement changé quelques éléments d’une équipe de réalisation à l’autre. Je vous cite ces éléments qui reviennent presque à chaque film :

- Première scène du film : Dehors à une maison de campagne, une famille s’affaire à ses besognes d’extérieur. Un vent se lève, et la tornade arrive rapidement. Les enfants réussissent à se cacher dans le bunker (sûrement typique de certaines maisons américaines) ou autre endroit alors qu’un des parents se ramasse pris dans la tornade. (sérieux, c’est toujours comme ça! C’est la «tornade initiale»)

- 10 ou 20 ans plus tard, les enfants ont grandi et travaillent dans la météo, tout ça dû au fait qu’ils veulent combattre les forces de la nature à cause de leurs traumatismes étant enfants.

- Le scénario inclut plein de personnes les entourant qui vont aider les enfants à passer au travers de leur traumatisme pour terminer le film avec une dernière tornade à faire face et la résolution du conflit suivi par un happy ending.

Heeuuu… J’aimerais vraiment parler à un spécialiste du cinéma afin qu’il m’explique comment ce genre de chose arrive. Y a-t-il vraiment une manière de faire «pré-concue» qu’on apprend, par exemple, en étudiant en cinéma? Et certains réalisateurs se contentent d’en rester là car ils n’ont pas la trempe de l’originalité comme Tarantino ou Kubrick? Ou bien ce sont tous les mêmes producteurs en bout de ligne qui exigent la même trame scénaristique (et d’où elle vient cette fameuse trame de fond?)? Ou bien il existe une certaine compétition entre les réalisateurs de ce genre de films qui espèrent être le meilleur dans le genre?

Sérieux, je me sens un peu naïf de ne rien comprendre à la banalité. Il y a tout un aspect que je ne comprends pas et ça me fascine. Si j'avais l’occasion de faire un film, me semble que je me donnerais assez pour que ça soit quelque chose de plaisant au moins.

Bref, il semble y avoir une batch de gens tellement ordinaires sur cette planète (autant les créateurs que la clientèle qu’ils visent) que je me rassure en pensant à ceux qui font des bons films…

mardi 10 mai 2011

Le nouveau Woody Allen

Intitulé Midnight in Paris, le nouveau Woody Allen prendra l'affiche le 3 juin au Québec. Encore une fois de gros noms se bousculent au générique (Marion Cotillard, Adrien Brody et... Carla Bruni!), quoique certains d'entre eux semblent relégués à des rôles secondaires. Comme il fallait s'y attendre, ce séjour à Paris flâne à nouveau avec cet humour cynique propre au célèbre réalisateur américain. Aimera-t-on, aimera-t-on pas?

vendredi 6 mai 2011

The Visitor, admirable

Réalisé par Thomas McCarthy, déjà vieux en termes de cinéma (2007), The Visitor est pourtant une trouvaille inespérée et encore d'actualité, qui coule de source. Tout en douceur et en retenue, avec des personnages solides et attachants, ce long-métrage à la facture classique aborde le délicat thème de l'immigration post-11 septembre aux États-Unis, en plus de frayer en terrain d'humanité avec une simplicité comme il ne s'en fait que rarement. Des amitiés qui se tissent, un homme qui se redécouvre.

L'homme en question, Walter Vale (remarquable Richard Jenkins, nominé pour l'Oscar du meilleur acteur en 2009), est un professeur routinier et ennuyant à l'université du Connecticut. Lors d'un séjour à New York pour le travail, il voit sa vie prendre une tournure mi-comique mi-tragique quand il s'aperçoit que son appartement a été loué à un jeune couple d'étrangers. Se développe alors une amitié cordiale entre Walter, qui au fond a grand coeur, et le pétillant Tarek, jeune Syrien adepte du djembe.

Sans vous dévoiler les tournures que prend The Visitor, sachez que l'on traverse toute la gamme des émotions sans pour autant s'épancher en larmes ou en rires. Jamais trop de mots, toujours des non-dits que l'on attrape au vol. De l'humour comme je l'aime, sous-entendu, et de l'humanité en dose maximale. Un très beau moment de cinéphile.

jeudi 5 mai 2011

Un dimanche à Kigali, troublant

Ne serait-ce que pour la constater l'inaction de la communauté internationale dans ce qui fut l'un des plus atroces génocides de la planète, il faut voir Un dimanche à Kigali. Une fois terminée la lecture du passionnant livre de Gil Courtemanche, Un dimanche à la piscine à Kigali, j'ai voulu mieux comprendre l'horreur de ce qu'a vécu le Rwanda en 1994, mettre des images sur les mots. Un génocide que l'on décrie désormais, mais sans nécessairement en connaître les replis.

Entièrement tourné au Rwanda avec des comédiens québécois (Luc Picard, Alexis Martin, Geneviève Brouillette) et rwandais, Un dimanche à Kigali raconte l'histoire de Bernard Valcourt, un journaliste et cinéaste canadien, au Rwanda pour tourner un documentaire sur le sida. Autour de la piscine de l'hôtel où il réside s'affairent Blancs et Noirs, Tutsis et Hutus, dans une «valse» de sexe et de supériorité à donner mal au coeur. Quand il s'amourache de la jeune et belle Gentille, une Hutue au long corps Tutsi, son monde bascule: il se remet à vivre, mais plonge dans l'enfer du pays au bord du massacre. Pour ensuite le traverser en direct.

Première constatation: pour arriver à comprendre le film, il faut impérativement avoir lu le livre. Connaître la panoplie de personnages, les causes du massacre des Tutsis et Hutus modérés par les extrémistes Hutus, le silence de la communauté internationale sur ce qui se trame. Cela dit, mis à part quelques scènes plus mécaniques, les personnages y sont particulièrement émouvants et humains. Surtout Fatou N'Diaye, qui incarne Gentille avec à la fois douceur et fermeté. Le film étant bâti sur des retours incessants dans le temps, mélangeant présent et passé grâce à des transitions où l'image, jaune et verte en hommage à ce pays pays des Mille Collines, devient grise et terne, on côtoie en même temps horreur et bonheur. C'est symbolique et très réussi.

Certains diront que le livre est plus complet, plus cru, plus violent, plus réel. Et c'est vrai. Mais c'est une bonne chose que tous les massacres et autres atrocités ne soient pas transmis à l'écran, parce qu'on ne supporterait pas plus de vingt minutes un tel bain de réalité. Un dimanche à Kigali a plutôt la qualité de raconter les détails du génocide sans prendre parti, de montrer un pays dans toute sa beauté et son infâmie, de faire vivre la fureur d'un amour impossible alors que tout explose alentour.

mercredi 4 mai 2011

Deux écoutes de Geneviève

La Neuvaine (Bernard Émond)

Vérification faite, Cousin et Cousine ont moins aimé La Neuvaine que sa suite, La Donation — que j'avais d'ailleurs encensé ici. De mon point de vue, ce premier volet de la trilogie est tout aussi contemplatif, aussi lent et émouvant que son petit frère, quoique plus lourd. On y retrouve la poignante Élise Guilbaut — toujours juste à l'écran, imprégnée de son rôle et digne dans sa douleur —, torturée par son impuissance dans un événement tragique survenu dans le cadre de son travail. Réfugiée dans Charlevoix, elle regarde le fleuve en voulant s'y jeter et rencontre un jeune homme un peu simplet, au grand coeur, qui vit sans trop se poser de questions. Il la guidera en très peu de mots vers l'absolution. Un film magnifique.


Copie Conforme (Abbas Kiarostami)

Je m'attendais à une soirée ciné de qualité, et j'ai fini par arrêter le film en plein milieu, ulcérée. Je grinçais des dents, c'est pour vous dire! La base du film est simple: une galeriste impulsive et caractérielle (Juliette Binoche, incarnée mais énervante) rencontre en Italie un écrivain un peu coincé (William Shimell, nonchalant) lorsque ce dernier vient y promouvoir son livre sur la copie dans l'art. Ils se rencontrent, se retrouvent dans la voiture de Madame pour une balade, discutent, s'énervent, agissent comme un couple. C'est tout. Et c'est d'un ennui! Mais le film en tant que tel a quelque chose d'original: on y traite d'un thème artistique (ce qui est rare) à travers un dialogue sans issue, et les plans autant que l'attitude des personnages réussissent instantanément à nous rendre mal à l'aise. Un film que les critiques aimeront peut-être, mais que le cinéphile a le droit de trouver quelconque. Peut-être devrais-je lui laisser une seconde chance? On verra.

dimanche 1 mai 2011

La Folie

En y pensant bien, tous ces films ont un rapport avec la folie.














1. La Cage aux Folles 1, 2 et 3

J'avais acheté ça par curiosité puis ça a intrigué ma blonde alors on s'est tapé les trois en 4 jours.

Je trouve que si cet univers vous intéresse, même si ce ne sont pas de grandes oeuvres en soit, c'est très potable en son genre et une écoute qui n'a pas le choix d'être le fun en bout de ligne donc une bonne écoute. Franchement, des films qui se passent dans ce genre d'univers, c'est plutôt rare alors ça fait changement et comme ma blonde l'a bien expliqué, on s'attache aux personnages, ya rien à faire contre ça. Faque c'est inévitable, on a envie de voir une suite, même moins bonne, juste pour se retrouver encore avec eux!

Pour résumer, le 1 est légèrement meilleur que le 2 et 3 qui s'équivalent. J'aurais bien aimé un 4...je vais alors me taper le remake américain avec Robin Williams: The Birdcage...



























2. Case 39

Dans le cadre de mes soirées père/mononcle, ce dernier apporte Case 39.

Exactement le genre de film qui capte ton attention dès le début et qui l'intensifie à mesure que ça avance. Un excellent film! Je ne peux rien dire sur ce qui se passe car c'est un film à mystère. Mais je peux vous dire que la progression du film, qui avance lentement mais surement est complètement réussie. C'est un film d'intrigue psychologique.

Vous savez parfois il y a de ces films qui ressortent des autres au club vidéo, que le monde disent "c'est bon en criss ce film là", des films qui passent parfois inaperçus, et bien en voilà le parfait exemple. Alors oui c'est bon en criss, et oui allez le louer!




3. Emanuelle and the Last Cannibals

Vous vous rappelez cette série de softcore érotique française qui passait à bleue nuit à TQS? Et bien il y en a eu tellement que la série s'est fait "copier" par les italiens pour donner Black Emanuelle. Dans cette série moins nombreuse, on y retrouve Emanuelle and the Last Cannibals. Fallait bien que les italiens nous la ramène avec leur cannibals.

Donc on a ici à faire à du softcore (on voit jamais les parties) qui se passe encore dans une histoire de cannibals dans la jungle. L'équilibre porno/cannibals est mieux atteint ici que dans Porno Holocaust (ancien post). On a droit à une meilleure progression et une finale digne de ce nom. Donc c'est correct à écouter, surtout que la fille qui incarne Black Emanuelle est assez jolie, ils l'ont bien choisie. Dans ce contexte de jungle dangereuse, j'aurais probablement moi aussi succombé à ses charmes...


4. Howard the Duck

J'avais des souvenirs assez vagues de ce film de ma jeunesse que j'avais vu une fois ou deux voilà longtemps. J'ai réécouté ça avec ma fille. Franchement, c'étais cool de revoir mes souvenirs, mais ce film est vraiment "typique" de son année de production, 1986. Donc je ne peux pas dire que j'ai aimé vraiment. Le personnage désabusé du canard m'énerve, un peu comme Eddie dans Roger Rabbit; c'est dans les mêmes temps et ça parait. Mais bon c'est le genre de film "classique" qui passe bien dans une soirée rétro. Le méchant m'a fait rire par bouts, ya au moins ça!






5. The Toxic Avenger (director's cut)

Je comprend maintenant pourquoi ce film est un classique du genre. Cette fois, un bon classique! Car il faut le dire, ce film est comme une poussée de fun et de créativité qui n'a pas le choix d'émerveiller en quelque sorte. Ça se sent que les gars qui ont fait ça se faisaient du fun et avaient des idées. Un film horreur/humour/thrash qui se prend très bien, un des meilleur du genre j'en suis sur.

Il y a eu un 2 et un 3 mais il parait que ce n'est pas bon alors je ne sais pas encore si on va les écouter...