mercredi 20 juillet 2011

Unknown: typique mais intriguant

Après avoir interprété l'élégant et inoubliable Oscar Schindler dans le film de Spielberg, en 1993, Liam Neeson s'est fait discret. Ses plusieurs rôles dans des films qui ont fait jaser n'ont jamais fait parler de lui. Raison pour laquelle le long-métrage Unknown, qui le propulse de nouveau au premier plan, ne pouvait que m'intriguer. Avec en plus de de l'action bien croustillante et une intrigue à l'américaine, je me suis dit que ça sortirait des sentiers que je bats habituellement.

Avis aux adeptes de films américains à gros budget: si Unknown fait un large usage de poursuites automobiles, d'explosions et de chasses à l'homme dignes de la CIA, il navigue quand même entre deux eaux. Car il creuse — peu profondément, certes — le thème de l'identité et de la morale humaine. Comment un homme qui subit un choc peut-il oublier à ce point qui il est? Et découvrir quelque chose sur lui-même de pire encore?

En voyage à Berlin avec sa femme, le Dr Martin Harris se retrouve à l'hôpital à la suite d'un accident de voiture. Sans papiers, sonné, il retourne à son hôtel trois jours plus tard pour s'apercevoir qu'un autre homme lui a volé son identité. Et qu'il se promène au bras de sa femme. Pourquoi? Comment? C'est ce que tentera de prouver le pauvre docteur en remontant le cours des événements. L'histoire nous emporte, bien sûr, mais on soupire devant les scènes encore trop typiques. Quoique la fin a quelque chose de... déroutant. À voir deux fois plutôt qu'une, pour mieux comprendre...

mardi 19 juillet 2011

Défi Oscar: Winter's Bone

Winter's Bone

Petit à petit, j'avance dans mes écoutes des films nominés aux Oscars 2011. Cette fois, il s'agit d'un drame se passant dans un lieu perdu du Missouri, au centre des É-U. Là ou le film est frappant, c'est dans le cadre qui entoure cette histoire: on y ressent très fortement le poids de la pauvreté et du désespoir dans chacun des personnages. Une chose est certaine, ce film n'a rien à voir avec le film américain typique qui évolue dans une banlieue chic où tout le monde il est beau et fin. Sinon, le film en soit est pas mal, il y a une bonne intrigue et les acteurs sont excellents. Ceci dit, ce n'est tout de même pas le meilleur film de l'année. À voir si vous avez envie d'avoir un autre point de vue des États-Unis.

dimanche 10 juillet 2011

Série d'écoutes de Cousin

1. Borderline

Comme ma soeur me l'a recommandé, je me lance.

Finalement, un très bon film qui fait réfléchir et qui nous transporte bien dans le monde qu'il veut nous montrer. Le personnage principal est perturbant et réussi; je me suis demandé quelques fois qu'est-ce que je ferais à la place des personnes qui l'entourent. Je trouve que ce qu'elle vit et ce qui lui arrive sont de belles représentations de ce qu'une personne comme elle attirerait dans la vraie vie. Un film psychologique intéressant, à voir si on aime le genre.






2. Lucky

Un documentaire qui s'insinue dans la vie de gagnants à la loterie américaine et qui nous montre ce qui leur est arrivé suite à cet événement, s'ils sont devenus vraiment heureux.

C'est là qu'on voit que la personnalité d'une personne peut ressortir en pire ou mieux. Le film est bien éqilibré, on passe du vraiment heureux à celui qui a raté son coup. Le tout m'a fasciné car depuis longtemps que je me demande comment des gagnants de loteries prennent ça et comment leur vie change.

22 millions: un travailleur à une usine Con Agra, un vietnamien. Lui, ça a totalement bien changé sa vie. Il s'est construit 4 ou 5 maisons une à côté de l'autre pour réunir son monde près de lui. Il a fait construire une super baraque au Vietnam pour sa famille lointaine afin d'améliorer leurs conditions de vie. Plein de monde vivent dedans comme en communauté. Il a vraiment fait du bien à lui-même et sa famille et semble vraiment heureux de son sort, il a facilement le sourire!

106 milions: un couple normal avec deux enfants. Eux semblent quand même contents, mais leur vie a changé pas nécessairement pour le meilleur: ils disent se sentir "à part" des autres. Ils se sont éloignés de leurs amis et ça s'est fait tout seul car le niveau et rythme de vie est devenu trop différent de leurs anciens amis. L'homme a même avoué qu'un de ses amis qu'il connaît depuis 25 ans n'était plus capable d'être à ses côtés car selon cet ami, c'est lui qui aurait dû gagner. Les enfants ont dû passer plusieurs semaines en dedans de la maison car sortir devenait dangereux de se faire enlever pour une rançon ou de quoi du genre.

5 millions: un gars qui vivait carrément dans la pauvreté extrême, son appart plein de chats, la barbe longue et quasiment dans un état de dépression permanente. Avec son argent, il a coupé sa barbe, il allait mieux et cela lui a donné le boost qu'il avait besoin pour redonner un sens à sa vie. Il a fini par vivre seul dans une chambre de motel en permanence; il sort donner de la bouffe dehors aux chats des alentours et mange constamment au restaurant. Il dit qu'il veut profiter du paradis qu'il vit suite à l'enfer qu'il a vécu.

16 millions: l'exemple parfait du gars qui a mal utilisé son argent. Il a fait plein de dépenses farfelues et totalement inutiles si bien qu'il a gaspillé tout son argent et qu'il en avait plus et a dû retourner faire un travail poche pour finir ses vieux jours. Le gars à qui ça n'aurait pas dû arriver.

22 millions: un mathématicien. Je ne me souviens plus trop de son histoire, mais je crois que ça allait quand même bien.

Alors toute qu'une écoute.


3. RIP — A remix manifesto

Un documentaire qui parle des droits d'auteurs dans la musique et en général. On comprend bien comment ça marche et comment ça a commencé. On voit du monde qui ont été poursuivis par des grosses compagnies pour avoir téléchargé quelques tounes sur Internet. Le documentaire montre avec efficacité comment les compagnies refusent d'évoluer avec la société et les nouveaux médiums de distributions. Comment ils ne pensent qu'à l'argent avant toute chose. On voit aussi un certain DJ qui fait sa musique en utilisant et mixant des bouts de tounes déjà existants et comment c'est difficile dans son cas de juste faire ce qu'il aime sans vivre constamment dans la peur de violer les droits d'auteurs.

Bref, un excellent docu sur le sujet, à voir.


4. The Birdcage

J'avais hâte de voir ce remake de La Cage Aux Folles et de voir si le tout était à la hauteur.

En fin de compte, pas tellement. Ça aurait pu être bien pire et j'en suis conscient. Alors ce n'est pas raté. Mais ça n'a pas non plus le charme et la trempe de l'original français. Robin William ne me semble pas à son meilleur, et le gars qui fait la folle est mal choisi à mon avis. Vous savez, quand vous aimez un personnage dans l'original, vous avez peur de l'acteur dans le remake et cette fois ma peur s'est réalisée: de tout le film, je ne m'y suis jamais fait. Pour dire vrai, j'avais hâte que le film finisse. Ça m'a rappelé le ramake du Dîner de Cons; pas nécessaire à voir du tout.


5. The Rocky Horror picture show

Depuis que je suis assez jeune que l'affiche de ce film m'intrigue. J'ai récemment eu l'idée d'enfin l'écouter après toute ces années! Je sais que c'est une comédie musicale, mais je me dis que c'est peut-être le film qui va me lancer dans le genre.

C'est plate à dire et j'aurais aimé que ça fasse autrement, mais j'ai arrêté mon écoute après en certain temps, au moins 30 ou 40 minutes. Pourquoi? C'est un mélange de la musique plate typique et de l'histoire que je commençais à trouver banale et prévisible qui ont eu raison de moi.

Au début, la musique m'a fait sourciller, mais bon fallait bien que je continue pour voir. Et ça a commencé à être intéressant car j'ai un gros faible pour les histoire de monde qui tombent en raque dans la nuit dans la forêt avec de la pluie et qui trouvent refuge dans un manoir bizarre. Alors moi j'étais super content. Mais j'ai fini par trouver le tout typiquement américain et sans intérêt après un bout; mon intérêt s'est comme estompé rapidement.

Mais je dois absolument faire une remarque assez intéressante: Tim Curry, qui est un acteur que je n'aime pas beaucoup, fait ici sa meilleure performance à vie selon moi. Même si je n'ai pas vu tout le film, j'ai été très surpris, il avait son rôle à la perfection.


6. Veronika decides to die

Un deuxième conseillé par Geneviève.

Un bon film psychologie, quoique le traitement et la réalisation restent dans le commum du genre. Mais ce n'est pas une raison pour passer à coté de ce film si des sujets comme le suicide et l'espoir vous interpellent. Car ce film les rend bien et j'ai aimé la progression du personnage. Ça n'a pas le choix de faire réfléchir. À voir si les sujets traités vous intéressent.

jeudi 7 juillet 2011

Les Bagnooooles 2

Je me suis sérieusement questionnée sur la pertinence de parler de ce film ici car ce qui m'a poussé à aller le voir au cinéma relève beaucoup plus de ma position de marraine que de mes qualités de cinéphile. Je me suis donc rendue au cinéma par un (très) chaud avant-midi de juillet "armée" d'une veste bien chaude pour affronter la glaciale salle obscure. Quelles étaient mes attentes, mis à part faire plaisir à mon filleul ? Espérer que ce ne soit pas trop long !! En vain, car le film dure presque 2 heures (106 min), ce qui est un peu exagéré compte tenu du fait qu'il s'adresse à un publique très jeune (et à leurs parents...). J'aurais peut-être plus apprécié s'il avait duré 1h20. Ceci dit, mis à part quelques scènes hilarantes à la James Bond ainsi qu'une savoureuse reproduction "bagnolesque" de la culture nippone, le reste est d'un ennui des plus ennuyants.

We miss you: court-métrage

Un court-métrage étonnant, au thème rarement traité et à la chute inattendue. Je n'en dis pas plus, mais j'aimerais connaître vos impressions.

lundi 4 juillet 2011

The Tree of Life: à fleur de peau

Comme un grand arbre qui bat au vent, le très réussi The Tree of Life, dernière oeuvre de Terrence Malick, a des racines profondes et un port majestueux. Du plus petit bourgeon de la vie jusqu'à ses désillusions de milieu d'existence, le long-métrage remonte l'histoire d'une famille américaine des années cinquante dans un récit impressionniste, un jeu d'images, de sons et de pensées qui laisse le cinéphile ébahi.

Presque sans dialogues directs, The Tree of Life recourt plutôt à l'usage d'un narrateur chuchotant, qui pose des questions aux allures de quête sans vraiment attendre une réponse. Si la voix est parfois celle de la mère, c'est surtout le fils aîné de la famille qui, une fois dans la fleur de l'âge, revient sur sa jeunesse et sur sa relation avec son père. L'essentiel du film se déroule donc dans le passé, dans l'enfance à la fois tranquille et dure qu'il a traversée, et questionne l'existence de la foi de même que le sens de la vie.

Mais rien n'est trop lourd. Les images, d'une beauté à couper le souffle, et le port de la caméra, qui vogue comme sur une mer incertaine, nous font voler au-dessus de ce petit condensé d'humanité dans ce qu'elle a de plus simple, de si gracieux, et aussi dans ce qu'elle a de blessures. Quelques scènes de nature, très contemplatives, sont superflues ou alors trop longues. Sachez être patients, car c'est la seule zone d'ombre à ce film en gouttes de soleil, un régal de ces petits détails naïfs qui cachent au fond tout ce qu'on ne voit plus.

Inutile de dire que Brad Pitt brille tout autant que Sean Penn: on les dirait moulés dans un rôle quasi muet où l'émotion transperce la peau plutôt que les yeux. La mère de famille, délicate Jessica Chastain, et les trois jeunes garçons sont tous plus vrais que nature. Dans la cour, à l'église, à table, dans la chambre, on se faufile partout en ayant droit à ce que j'appellerais des moments volés. Et c'est peut-être justement ce qui fait de Tree of Life un quasi chef-d'oeuvre: il est notre portrait, tout simplement.