vendredi 22 février 2013

Bientôt les Oscars

Qu'on adhère ou non aux principes et valeurs de la machine hollywoodienne, les Oscars restent le rendez-vous d'autocongratulation le plus attendu du monde du cinéma. Et pour sa 85 édition, qui aura lieu ce dimanche 24 février à l'opulent Dolby Theatre de Los Angeles, le Canada fait belle figure avec trois nominations:
  • le long-métrage Rebelle (Kim Nguyen), troisième élu québécois en autant d'années à être en lice dans la catégorie Best Foreign Language Film; 
  • l'émouvant Henry (Yan England), un court-métrage de fiction sur l'Alzheimer qui concourt pour le Best Short Film Live Action; 
  • la musique originale de Life Of Pi, du Canadien Mychael Danna, qui dispute la catégorie Original Score et Original Song. 
Le talent est là, les espoirs aussi. Mais la compétition est rude: Kim Nguyen se retrouve aux côtés du cinéaste Michael Haneke, dont le film Amour est aussi en compétition pour Best Picture, et le compositeur Mychael Danna est en lice avec John Williams (oscarisé cinq fois, dont pour The Schindler's List), du Français Alexandre Desplat (collaborateur régulier de Hollywood, souvent nominé) et Thomas Newmann (auquel on doit la musique de American Beauty).

Dans les grandes catégories, les nominés sont de taille cette année. La jeune Jennifer Lawrence, fort étonnante dans Silver Linings Playbook, a de bonnes chances de l'emporter; quoique Jessica Chastain (Zero Dark Thirty), Emmanuelle Riva (Amour) et même la petite Quvenzhané Wallis (Beasts of the Southern Wild) fassent figure de sérieuses compétitrices — on sait comme l'Académie a parfois le don de se faire originale dans ses choix. Du côté du Best Actor, la performance époustouflante de Joaquin Phoenix dans The Master dépasse tout entendement et mériterait l'Oscar, mais Daniel Day Lewis, en Lincoln, pourrait faire vibrer la fibre patriotique du jury — et on n'en serait pas surpris.

On ne s'étonne pas non plus de la nomination du toujours excellent Christoph Waltz dans la catégorie Best Actor in a Supporting Role, pour son interprétation d'un tueur à gages dans Django Unchained, de Quentin Tarantino — pareille nomination lui avait valu l'Oscar en 2010 pour son rôle dans Inglourious Basterds. Mais son voisin de nomination Philip Seymour Hoffman, deuxième pilier de The Master et lui aussi déjà oscarisé (Best Actor pour Truman Capote), a tout autant de potentiel. Du côté Best Actress in a Supporting Role, Amy Adams (The Master) et Anne Hathaway (Les Misérables) se disputeront la statuette, la dernière ayant déjà reçu une panoplie de récompenses pour son rôle dans Les Misérables.

Le très convoité Best Picture a tout un lot de nominés cette année, que vous pouvez voir ici. Difficile de prédire qui l'emportera: Argo (Ben Affleck), déjà sacré meilleur film et meilleur réalisateur aux BAFTA? Lincoln (Steven Spielberg), aride mais monumental? Le très éclaté Django Unchained (Quentin Tarantino, dont on s'étonne d'ailleurs de l'absence dans la catégorie Directing), le sympathique Silver Linings Playbook (David O. Russell) ou, chose rare, le film étranger Amour (Michael Haneke)? Rendez-vous dimanche...

La 85th Annual Academy Awards sera diffusée le 24 février dès 20h30 (HE) à ABC et CTV.

samedi 19 janvier 2013

Émotions tous azimuts

Que d'émotions cinématographiques ces dernières semaines! Il y avait longtemps que je n'avais pas navigué ainsi entre plusieurs genres, de la comédie sentimentale américaine jusqu'au drame semi-japonais, en passant par le dernier cri du 3D. Réflexions.

Silver Linings Playbook (2012)

C'est une histoire de folie et de famille un peu tout croche, d'amour qui s'emboîte mal et de thérapies qui battent de l'aile. Sorti de l'institut psychiatrique où il se remettait après un choc émotionnel particulièrement violent (dans tous les sens du terme), le bipolaire Pat rencontre Tiffany, une fille aussi amochée que lui — mais dont la répartie et le caractère cinglant suscitent bientôt chez lui un brin de réflexion. Comme on savoure leurs dialogues! Comme on rit de ces situations à la fois loufoques et dures! Un film d'une étonnante qualité, autant pour son scénario fluide et maîtrisé que pour ses comédiens d'une solidité de marbre. Bradley Cooper, que je redécouvre avec stupeur ici, et Jennifer Lawrence, dont l'aplomb jette par terre, sont d'ailleurs tous deux en nomination pour l'Oscar de Best Actor/Actress in a Leading Role — et Silver Linings Playbook est en lice pour le Best Picture. Fait rare pour un film mi-drame mi-comédie qui n'en avait sans doute pas l'ambition.

Life of Pi (2012)

Ma première sortie au cinéma de l'année: Life of Piadapté du roman de Yann Martel par le réalisateur taïwanais Ang Lee (Brokeback Mountain). Très attendue, l'entreprise était surtout audacieuse considérant l'originalité du sujet: à la suite d'un naufrage dans l'océan Indien, le jeune Pi Patel se voit condamné à partager son canot avec des animaux sauvages, sortis du zoo qu'avait son père à Pondichéry et qui faisaient voyage avec eux vers le Canada. Fidèle au livre, Life of Pi a quand même quelques faiblesses, comme des acteurs de soutien vacillants et des scènes longues, parfois vides de sens. Mais les noeuds du film, soit la survie en mer elle-même et la bataille de tous les jours avec le tigre Richard Parker, sont exceptionnels — chapeau, d'ailleurs, aux effets spéciaux (merci 3D) et à la spectaculaire progression physique et psychologique de Pi vers l'état «sauvage», qui vient inévitablement après autant de temps passé seul sur un radeau. Inutile de dire que Suraj Sharma, en jeune Pi, tient le rôle d'une vie. Sans surprise, Life of Pi est candidat dans plusieurs catégories des prochains Oscars, où il est nominé entre autres pour le convoité Best Picture. Mais avec comme rivaux Amour de Haneke et Lincoln de Spielberg, la compétition est rude.

The Perks of Being a Wallflower (2012)

Un bijou. Je répète: un bijou. Quel film humain, original, audacieux! The Perks of Being a Wallflower nous dévoile une intimité de jeunesse, la naissance d'une amitié entre trois adolescents de l'école secondaire un peu marginaux, qui ont chacun leurs cicatrices et leurs secrets. Adapté du roman éponyme de Stephen Chbosky — qui signe également le scénario et le film —, The Perks ne cache pas ses origines littéraires, et c'est tant mieux. La narration est d'ailleurs l'oeuvre du personnage principal, le timide Charlie (Logan Lerman), doué pour l'écriture et sans ami depuis la mort de son seul copain. Quand il rencontre la belle Sam (Emma Watson) et son demi-frère Patrick (Ezra Miller), un jeune gay extraverti au grand coeur, sa vie change de cap. Dire que The Perks est réussi est un euphémisme: c'est un délicat portrait de l'adolescence dans ce qu'elle peut avoir de beau et de plus profond, même si tout vole parfois en morceaux. Emma Watson montre ici tout son talent de jeune femme en devenir et Ezra Miller, franchement, est une révélation: impossible de ne pas être emballé par ses idées folles, ses mimiques et sa joie de vivre. Un personnage à l'image du film, justement.

Water For Elephants (2011)

Drôle de hasard: Cousine et moi avons regardé presque en même temps ce film sans prétention, qui met pourtant en scène de grands noms: Christoph Waltz bien sûr, toujours aussi brillant, de même que la délicate Reese Whiterspoon et le désormais vedette Robert Pattinson, vampire reconverti en tombeur de ces dames. Mais détrompez-vous: Water for Elephants n'est pas un film à l'eau de rose bien qu'il parle d'amour: c'est surtout une formidable plongée dans le monde du cirque et de ses ouvriers ambulants, dévoués corps et âme à leur métier de nomades qui bâtissent du spectacle. Un portrait fascinant, donc, que complète l'histoire d'amour — crédible, tiens — entre la femme du grand patron et un jeune vétérinaire du cirque. Une belle épopée, encore une fois adaptée d'un livre (Sara Gruen), mais qui a l'avantage d'être enfin original puisqu'il se fait instructif en plus de combiner les éléments essentiels à un film haletant: amour et suspense.

Rabbit Hole (2010)

Celui-ci n'est pas pour les mères et les pères sensibles: on traverse avec un couple le deuil de leur petit garçon, mort frappé par une voiture devant chez lui. Jamais on ne voit l'accident comme tel: l'enfant ne vit que dans les souvenirs de ses parents, dans ces traces qu'il a laissées derrière lui (jouets, photos, vêtements) et qui rendent le deuil immensément long, même absurde. Tiré d'une pièce de théâtre, Rabbit Hole se fait ici un film psychologique tout en lenteur et en travail sur soi, mené par deux très bons comédiens: Nicole Kidman et Aaron Eckhart, que j'avais découvert dans Towelhead. Traitement américain oblige, ils sont très aisés et par conséquent, l'immensité de leur maison (et de leur solitude, aussi) rappelle le vide auquel ils doivent faire face. Bientôt, le couple est acculé au pied du mur: la vie doit continuer, sinon c'est l'éclatement. Vraiment, une belle découverte, qui traite avec doigté un thème difficile à mettre en images.

(500) Days of Summer (2009)

Pour apprécier une comédie romantique, il faut se tourner vers l'indépendant: la machine hollywoodienne ne produit presque que des navets, on le sait depuis longtemps. Avec (500) Days of Summer, donc, on retrouve certes une histoire traditionnelle où les coeurs jouent au yo-yo, mais qui se veut aussi une sorte de leçon de rédemption, d'anti-amour-fou — et ça fait du bien. Curieux? Laissez-vous tenter, l'histoire en vaut la peine et le scénario aussi: découpé en séquences, donc bâti sur d'incessants retours en arrière et projections dans le temps, on voyage ainsi dans les journées (500) de l'histoire entre Tom et Summer, qui travaillent tous deux dans une entreprise de cartes de souhaits (!). Si Zooey Deschanel est correcte, Joseph Gordon-Levitt est franchement rafraîchissant dans sa candeur et sa détermination, qui le rendent fort aimable à l'écran. Un moment sympathique, comme disait Cousine, qui va au-delà de la ritournelle je-t'aime-moi-aussi.

Memoirs of a Geisha (2005)

Pour quiconque nourrit une curiosité pour le Japon et ses mystères, Memoirs of a Geisha saura vous combler au-delà de vos attentes. C'est dans le monde très sélect et très exigeant des geishas, ces dames de compagnie douées pour les arts, que nous plonge ce long-métrage de deux heures vingt bien senties, véritable épopée à travers le Kyoto du XXe siècle. On suit le destin d'une jeune fille arrachée à sa soeur et ses parents, devenue plus tard une grande geisha, et qui nourrit pour un homme bien plus vieux qu'elle un amour qui durera des années. Cérémonie du thé, apprentissage du shamisen, séances de maquillage et de revêtement du kimono, compétition entre les geishas du quartier de Gion... Rien n'est laissé au hasard. Pour avoir lu le livre qui a inspiré le film — Geisha de Arthur Golden —, je peux dire que l'adaptation est réussie, autant en termes de direction photo que d'interprétation. Avec Steven Spielberg comme producteur, ça se comprend.

Love Actually (2003)

Je parlais de comédies romantiques made in Hollywood... Pour un film grand public de temps des Fêtes, la brochette de grands noms de Love Actually impressionne (Colin Firth, Hugh Grant, Liam Neeson, Keira Knightley, même Mr Bean) et la durée aussi (deux heures). Et pourtant, le temps passe vite, il faut l'avouer. Et comme ce sont plusieurs histoires que l'on suit en alternance, il est presque impossible de se lasser malgré le ton un peu répétitif de la chose: amour, amour... Heureusement, les protagonistes sont crédibles, surtout Hugh Grant en président des États-Unis et sa charmante compagne de scène, Martine McCutcheon. Bon, ce n'est pas «l'ultime comédie romantique» comme l'annonce la pochette, mais c'est un film sympathique, caricatural à souhait, pour rire un peu. Point.

mercredi 16 janvier 2013

Films vus par Cousine

Water for Elephants, drame de Francis Lawrence (2011)

Je ne sais pas pourquoi j'ai choisi ce film parmi l'abondante sélection qui s'offre à moi. Peut-être à cause des éléphants, ces animaux fascinants. Malgré un début de film «sketch» (à la Titanic), le film s'est avéré être une agréable surprise, accentuée par la présence diabolique de Christopher Waltz qui, une fois de plus, détonne dans le rôle d'un directeur de cirque cruel, instable et manipulateur. L'histoire, qui a pour cadre un cirque ambulant des années 30, est au final bien plus qu'une simple histoire d'amour (comme le suggère l'affiche du film). De plus, le mec de Twilight (Robert Pattison) n'est pas si mauvais que ça, il parvient même à nous convaincre que, finalement, Twilight n'était peut-être qu'une erreur de parcours de sa part. - Fiche Médiafilm


 The Hobbit - An Unexpected Journey, Drame fantastique de Peter Jackson (2012)

Ce film aura été notre sortie cinéma en famille du temps des fêtes. Élaboré dans le pur respect de la trilogie du Seigneur des Anneaux, il est certain que vous ne serez pas déçu du Hobbit si vous avez aimé la trilogie. Personnellement, je me suis laissée emporter par la magie. Néanmoins, je ne peux m'empêcher de trouver quelques scènes tirées par les cheveux. À plusieurs reprises, nos héros passent à un doigt de se faire charcuter alors qu'on sait très bien que ça n'arrivera pas. Évidemment, un élément miraculeux se produit à chaque fois pour les sauver à quelques secondes d'une mort certaine. Mis à part cet irritant, le film est parfait dans le style, et pour cause: même auteur, même réalisateur, mêmes décors époustouflants et surtout.... même budget. - Fiche Mediafilm


Crazy Heart, drame de Scott Cooper (2009)

Ce film nous offre une intrusion dans le monde de la musique country américaine. Peu connue à l'extérieur des frontières, il s'agit néanmoins d'un phénomène fort et extrêmement populaire chez nos voisins du sud. Le personnage principal, Bad Blake, est un musicien et chanteur au passé glorieux mais au présent sombre. Rongé par l'alcoolisme, il se produit dans des bars minables où l'attendent une poignée d'irréductibles fans et quelques groupies décrépies. Malgré quelques éléments faciles, le film offre une perspective intéressante sur les sujets abordés, renforcé par une interprétation solide. À voir si le sujet vous intéresse. - Fiche Mediafilm



Take Shelter, drame de Jeff Nichols (2010)

On assiste dans ce film à la descente aux enfers d'un gars normal qui vit une vie normale. Fils d'une schizophrène, le doute et la crainte d'être atteint de ce mal s’installe en lui lorsqu'il se met à faire d'affreux cauchemars. À cela s'ajoute de la paranoïa et des hallucinations. Heureux cocktail pour foutre sa vie en l'air! Ainsi, convaincu qu'une énorme tempête détruisant tout sur son passage les atteindra sous peu, il se lance à fond dans la construction d'un abri souterrain dans sa cour, négligeant femme, enfant, travail et amis. Le résultat se veut une histoire prenante, brillament montée et interprétée qui en font un film original qui se détache du lot. - Fiche Médiafilm



Zeitgeist - The Movie, documentaire de Peter Joseph (2007)

Il y a un moment déjà, Cousin m'a conseillé ce film en me disant qu'il fallait le voir au moins une fois. Ce que j'ai enfin fait, et la seule chose que je regrette, c'est d'avoir attendu aussi longtemps pour le regarder. Cet excellent film ébranlera vos connaissances et vos croyances en offrant une perspective nouvelle sur certains éléments tels la religion, la politique, l'économie et la guerre. S'il ne réussit pas à vous convaincre, il vous offrira néanmoins une approche différente concernant certains éléments que l'on n'a pas l'habitude de remettre en question. J'ai hâte de voir le deuxième et le troisième film de la série. Fait intéressant: ces films sont en production libre — ainsi, ils sont disponibles gratuitement pour l'écoute en ligne et le téléchargement, et ce, de façon tout à fait légale. Il suffit de se rendre à cette adresse: http://www.zeitgeistmovie.com/

vendredi 14 décembre 2012

The Christmas Card


Dans la salle d'attente de mon concessionnaire, j'ai eu l'extrême chance de tomber sur ce film que je n'aurais jamais regardé sinon. C'est exactement le genre de film Cousin et moi trouvons totalement hilarant. Tous les ingrédients y sont pour en faire un chef-d’œuvre dans le style «navet»: un scénario minable, des acteurs mauvais, une morale à deux balles, bref, un beau moment de cinéma. Par contre, si il y a une chose de vraiment réussie c'est l'ambiance de Noël et le cadre enchanteur de ce petit village américain typique. Étrangement, ça donne pour effet de rendre le scénario encore plus minable: on en met clairement trop.

Je vous souhaite de joyeuses Fêtes et ne perdez pas votre temps avec ce genre de film (qui fait partie de la programmation des Fêtes de la chaîne V.)

mercredi 12 décembre 2012

30 ans de magie !!


Cette année, Ciné-cadeau fête ses trente ans! Pour ceux qui viennent de l'extérieur, il s'agit d'une programmation spéciale de Noël diffusée sur les ondes de Télé-Québec pendant le temps des fêtes de Noël.

Trente ans de souvenirs!

Il y a trente ans, j'avais quatre ans et je suis certaine que, déjà, mes parents me faisaient écouter Ciné-cadeau. Tout au long de mon enfance, cet évènement magique a marqué mes soirées hivernales du temps des fêtes. J'ai également de merveilleux souvenirs passés avec cousin à écouter Ciné-cadeau chez nos grands-parents. Aujourd'hui, la magie se poursuit et mes enfants attendent impatiemment le retour des Tintin, Astérix, Lucky Luke et autres films variés qui composent la programmation de l'émission. Longue vie à Ciné-cadeau et merci à Télé-Québec de garder la tradition!!

Programmation 2012

mercredi 5 décembre 2012

Mise à jour de mon statut

Ça commence à faire un bout que je n'ai pas fait d'entrée de blogue ici alors je vais faire une mise à jour.

Comme je l'avais déjà dit, j'ai pris un virage séries et ça continue de plus belle, si bien que mon intérêt pour les films se désagrège. Étant donné qu'une série prend quand même du temps à regarder, je ne peux pas venir en parler ici souvent.

Je vais donc vous parler des séries que j'écoute ces temps-ci.

1. Kaamelott

Je suis rendu à la quatrième saison sur six et c'est de plus en plus bon. Une fois qu'on est embarqué dans cette série, difficile de dire que c'est mauvais!


2. The Walking Dead

La première moitié de la saison 3 vient de se terminer et c'est meilleur que jamais. Cette série est tout simplement prodigieuse, je lui souhaite longue vie car c'est tellement bon. Réussite totale. Une quatrième saison est déjà prévue, tant mieux!

Il va même y avoir une suite au jeu vidéo que je viens de terminer, alors mon trip Walking Dead est à son paroxysme!


3. Breaking Bad

La première moitié de la cinquième saison s'est terminée le 2 septembre et nous sommes tous dans l'attente de la grande finale, qui va être diffusée en juillet prochain. Ça va brasser, ça c'est certain!


4. Star Trek: The Next Generation

Ça faisait longtemps que j'étais curieux de Star Trek, j'en avais souvent entendu parler. J'ai déjà écouté Star Wars, mais rien de Star Trek. Il y a aussi cette dualité entre les deux. Pour ma part, je suis vers la fin de la saison 2, et je suis devenu un Trekkie. Oui, j'adore ça! Et j'en ai pour ma faim, car il y a tellement de séries que j'en ai pour des années...

On ne peut pas vraiment comparer Star Wars et Star Trek, c'est très différent dans l'ensemble.


5. Pérusse Cité

Intéressant que François Pérusse passe à la série télévisée. On est rendus à l'épisode 5 et on aime ça (ma blonde et moi). Je sens qu'il va falloir lui donner plusieurs écoutes si on veut comprendre tous les jeux de mots, comme c'est le cas pour ses albums.


6. The Big Bang Theory

Je me suis rendu à la moitié de la deuxième saison et j'ai décider de la regarder avec ma blonde, alors j'ai recommencé avec elle: on en est à la première saison. Vraiment bon, enfin une série sur les geeks!


À venir: je vais donner une chance à ces séries dans le futur:

1. Rome
2. Games of Thrones
3. The Wire

mercredi 28 novembre 2012

Le meilleur et le pire

(500) Days of Summer de Marc Webb (2009)

Ce petit film indépendant a tout pour charmer. L'histoire relate les 500 jours de la vie de Tom qui seront affectés (en bien ou en mal) par Summer — une jolie jeune femme qui travaille à son bureau. Le scénario bien ficelé offre des allers-retours dans le temps, que l'on peut facilement situer puisqu'on nous indique duquel de ces 500 jours il s'agit. Le film, en plus d'être savoureusement interprété, regorge d'idées originales et rafraîchissantes. Si vous avez envie d'un petit film vraiment sympatique, optez pour (500) Days of Summer.

The Snowtown Murders de Justin Kurzel (2011)

Alors ici, on change totalement de registre avec un film qui relate l'histoire sordide du pire meurtrier en série de l'Australie. Le film n'est pas tant basé sur les meurtres que sur la façon dont il s'y est pris pour convaincre certaines personnes, principalement un jeune homme, de participer à ses «activités». Il s'agit d'un des films les plus dérangeants que j'ai écoutés. L'histoire se passe dans un milieu pauvre, dur, et la descente aux enfer du personnage principal est extrêmement troublante. Ainsi, même si les scènes de violence sont pour la plupart cachées et suggérées, le film est fort en horreur puisqu'il touche principalement l'aspect psychologique de l'histoire, ce qui vient nous toucher d'une façon encore plus intense que par la simple démonstration de scènes d'horreur. Ainsi, malgré sa dureté, il s'agit d'un film brillamment monté et joué, à voir si vous avez l'esprit ouvert, mais préparez-vous à passer un moment difficile.   

The Master

The Master — Paul Thomas Anderson (2012)

À l'occasion de la sortie d'un film de Paul Thomas Anderson (PTA), les cousines se sont offert une sortie au cinéma. Voici donc leur appréciation personnelle.

Cousine: PTA figure parmi mes réalisateurs préférés. Puisqu'il ne sort pas souvent de films (son dernier, There Will be Blood, remontait à 2007), ceux-ci sont toujours très attendus de ma part. Maître dans le style de «chronique», PTA nous offre ici une intrusion puissante dans la vie d'un gourou (toujours aussi merveilleux Phillip Seymour Hoffman, un acteur fétiche de PTA) et d'un de ses disciples alcoolique et instable, formidablement joué par Joaquim Phoenix. Ce film nous invite donc à explorer la force et le dévouement aveugle que peut engendrer la croyance. Un film d'une grande puissance à voir pour tous les cinéphiles dignes de ce nom.

Geneviève: Cela n'arrive que très rarement: un film où tout, du scénario au jeu des interprètes, de la musique à la direction photo, est admirable. Rares aussi sont les films qu'on désire déjà, tout de suite après la représentation, voir une deuxième fois — pour mieux comprendre les thèmes, les non dits, les niveaux de sens. The Master est de cette trempe. L'atmosphère de manipulation psychologique propre aux sectes, servie sur fond de société américaine étriquée et fermée d'esprit, est déconcertante. Et que dire du jeu de Seymour Hoffman et Phoenix? Ce dernier tient le meilleur rôle de sa vie: sa posture, son faciès, ses tics, son tourment tiennent du génie. Voilà un long-métrage d'une rare puissance qui explore à la fois la vulnérabilité, l'aveuglement et le goût de pouvoir des hommes.

jeudi 8 novembre 2012

Dans les bas fonds....

Das Boot, the Director's Cut de Wolfgang Petersen
(original: 1981, réédition: 2010)

Que diriez-vous de faire un voyage dans un sous-marin allemand pendant la Deuxième guerre mondiale? C'est ce que ce film offre, dans une édition spéciale de 3h30. Au début, je n'étais pas certaine que j'allais réussir à écouter le film jusqu'à la fin. Finalement, non seulement je l'ai écouté au complet, mais j'ai passé un excellent moment cinématographique. Je me suis totalement abandonnée à l'expérience, et pendant 3h30, j'étais avec eux dans le sous-marin. Suspense, action, attente... tout y est pour un généreux cocktail d'émotions. Il paraît que c'est un classique, je comprends pourquoi.
Into the Abyss de Werner Herzog (2011)

Par le réalisateur de Grizzly Man — un documentaire culte adoré de Cousin et Cousine —, Into the Abyss offre l'autopsie des conséquences d'un triple meurtre sur les accusés, leurs familles et les familles et amis des victimes. Les faits s'étant déroulés au Texas, l'un des deux meurtriers a été condamné à la peine capitale, et l'autre, à 40 ans de prison ferme. Herzog, pour réaliser ce documentaire, a lui même interviewé les nombreuses personnes liées à ce crime — dont le condamné à mort, 8 jours avant son exécution, qui nous apparaît jeune, souriant et l'air naïf... ce qui cadre difficilement avec l'idée que l'on se fait d'un meurtrier. Le tout se révèle très troublant, triste, et le crime d'une incompréhension totale. Le réalisateur, sans tomber dans les mélodrames et sans forcer son point de vue, demeure ferme sur sa position contre la peine capitale. Il s'agit là d'un excellent documentaire très bien ficelé.

Hauts et bas humains

Après les films de répertoire pseudo romantiques, me voilà plongée dans l'artillerie lourde: les films de réalisateurs établis, où les plus sourdes pulsions humaines sont mises au premier plan.

Carnage (2011)

Quel délicieux moment de cinéphile Cousine et moi avons-nous passé devant Carnage! Adapté de la pièce Le Dieu du carnage, de l'écrivaine française Yasmina Reza, ce long-métrage de Roman Polanski prend la forme d'une confrontation en vase clos entre deux couples — qui n'était à l'origine qu'une discussion à propos d'une bataille entre leurs fils respectifs.

Geneviève: Pour être efficace, ce genre de film à la Huis clos se doit d'être brillamment mis en scène et de compter sur un solide scénario. Et c'est ici le cas. On ne s'ennuie pas dans cette sournoise dissection d'une soirée entre deux couples, qui discutent dans l'appartement des parents dont le garçon a été le plus amoché au cours de la bagarre. D'abord un peu collet monté, âge adulte oblige, la discussion dégénère et les coups bas fusent: alors que l'un parle sans cesse au téléphone avec effronterie (prodigieux Christoph Waltz), sa femme commence à se sentir mal (délicieuse Kate Winslet) et s'attire les foudres de ses hôtes (solides Jodie Foster et John C. Reilly). Il faut bien sûr aimer les dialogues et la mécanique du théâtre pour apprécier Carnage, mais même les plus néophytes en cette matière seront aimantés par cette peinture de nos bassesses les plus humaines.

Cousine: Comme Geneviève, j'ai beaucoup aimé ce film. Le côté "pièce de théâtre"est très fort et se démarque principalement par un scénario et des dialogues d'une grande finesse. Bien que le film soit court (1h20), il en est pas moins efficace. À écouter en début de soirée, pour pouvoir écouter un 2e film après.


La piel que habito (2011)

Quel film sordide et tordu. Mais quel film. La piel que habito est une autre perle d'Almodóvar, qui nous a habitués à ses lentes dérives psychologiques bien charpentées — on se souviendra du touchant Hable con ella, il y a dix ans. Cette fois-ci, le réalisateur espagnol nous plonge dans le quotidien d'un chirurgien esthétique, qui se consacre à la création d'une peau ultrarésistante dans l'anonymat de son laboratoire privé. Mais autour de lui, on s'aperçoit bien vite que tout cloche: à commencer par la mystérieuse jeune femme qu'il tient recluse et qui tente, par tous les moyens, de s'échapper. Personnage central de La piel que habito, cette femme n'est que le premier des nombreux malaises qui nous montent au coeur durant deux heures, dans le va-et-vient entre présent et passé où l'histoire de fou du chirurgien se reconstruit. Un film troublant, qui secoue quand même.

The Bang Bang Club (2010)

Prenez quatre photographes de presse, déposez-les dans les rues de Soweto, en Afrique du Sud, juste avant l'élection de 1994 et ajoutez-y un brin de décadence: vous aurez ainsi le portrait de The Bang Bang Club, long-métrage de fiction — mais inspiré de faits réels — du réalisateur canadien Steven Silver. Si le film reste flou sur les événements historiques qu'il raconte — le conflit entre les Noirs pro-ANC et la communauté zouloue en plein apartheid —, ses airs de documentaire et ses impressionnantes reconstitutions ont en revanche de quoi captiver. On se promène, avec les quatre photographes tricotés serré, à même les rues dangereuses de la banlieue noire, dans les balles et les massacres au couteau, jusque dans les cases de familles qui veillent leurs morts sous une ampoule nue. Journalistiquement parlant, The Bang Bang Club est très bon — même s'il lui manque peut-être, pour avoir toute la grâce du cinéma, un peu de chair autour de l'os.

Inglourious Basterds (2009)

Je suis loin d'être une adepte des films de Tarantino, que je trouve insupportablement violents. Mais je dois dire que cette fois, Inglourious Basterds est une belle réussite, un juste dosage entre humour, drame, histoire et fantaisie, qui nous emporte dans l'Europe dévastée d'Hitler et ses sbires. Qui ne connaît pas ces basterds juifs partis scalper du nazi et qui, malgré leur maladresse, réussissent à faire trembler le terrible dictateur? Encore une fois, la direction photo est impeccable et les performances d'acteur, Brad Pitt et Christoph Waltz premiers, sont à couper le souffle — sauf peut-être celle de Mélanie Laurent, qui reste fidèle à tous ses autres rôles: d'une sécheresse formidable. Dommage, car son personnage de jeune juive cherchant vengeance est à lui seul un portrait de la résistance française au temps de l'Occupation. Mais malgré cette petite faiblesse, Inglourious Basterds a de la gueule.

Slumdog Millionnaire (2008)

Un peu comme Cousine, qui s'était demandé pourquoi il avait raflé tant de prix, je n'ai été qu'à moitié charmée par Slumdog Millionnaire. Même s'il nous plonge dans l'Inde jusqu'aux oreilles, même s'il est un miracle de réalisation, il lui manque une sorte de vérité fondamentale, une modestie. Oui, c'est cela, une modestie. Danny Boyle en a fait trop pour montrer l'Inde au reste du monde, ses beaux comme ses mauvais côtés, et tout va trop vite pour qu'on puisse véritablement encaisser l'Inde — et l'histoire. J'aurais préféré une caméra plus posée, un ton un peu moins grandiose qui aurait mieux collé à la complexité de l'Inde. Cela dit, l'histoire de ce jeune Indien né dans les bidonvilles de Mumbai, soupçonné d'avoir triché au jeu télévisé Who Wants To Be A Millionnaire puisque sa vie l'a un jour mis sur le chemin des bonnes réponses, est émouvante, entraînante et intrigante jusqu'au bout.


Atonement (2007)

Pour un film inspiré d'un livre traitant lui-même de l'écriture, Atonement est fort bien réussi. Dans le meilleur de la bourgeoisie anglaise étriquée, une jeune fille égoïste et jalouse profère un mensonge qui aura de graves conséquences sur la vie de sa soeur aînée, déjà malmenée par la guerre. Plus tard, l'enfant devenue grande se fera écrivaine pour recoller par les mots les pots qu'elle a cassés. Cela étant dit, la plus grande qualité d'Atonement est son scénario, judicieusement articulé autour d'un mystère dont la mécanique n'est dévoilée qu'à la fin — on n'a jamais vu plus original procédé de rédemption. Et s'il n'a pas l'allure ni le ton d'une morale, Atonement donnera quand même à réfléchir aux esprits les plus fins, et ce, même si le jeu toujours aussi vide de Keira Knightley gâche un peu la sauce.

Little Miss Sunshine (2006)

Quelle sympathique petite fable que ce Little Miss Sunshine, une sorte de comédie noire où l'on suit une famille rapiécée sur sa route vers la Californie, où la plus jeune souhaite participer à un concours de beauté. Ce n'est certes pas un grand chef-d'oeuvre, mais on ne peut pas faire autrement que rire tant la situation (à six dans une vieille Volkswagen, grand-père cocaïnomane et ado muet compris) est loufoque, désespérée, absurde même. Mais la scène est aussi profondément triste, car on aborde des thèmes sombres comme le suicide, la dépendance et la moquerie, la jeune Olive n'ayant rien d'une beauté, justement. Un film à voir surtout pour les acteurs, presque tous absolument délicieux — surtout Steve Carell en frère suicidaire homosexuel, qui cite Proust et parle philosophie alors que le reste de la famille mange du poulet frit en buvant leur litre de Coca. Savoureux.

The Painted Veil (2006)

Voilà une belle découverte presque inconnue des cinéphiles: The Painted Veil, un long-métrage planté dans les montagnes humides de Chine au beau milieu d'une éclosion de choléra. Les excellents Naomi Watts et Edward Norton incarnent un couple qui, marié un peu trop vite et sans trop d'amour, se retrouve coincé dans une villa sans air dans le danger d'un village de Chine, où le mari, bactériologiste, s'efforce de limiter les morts. Doté d'une photographie et d'une reconstitution historique appréciables — considérant que le film est plutôt axé sur la relation du couple —, mis en musique par l'incomparable Alexandre Desplat, The Painted Veil est une belle plongée: dans les terres chinoises, mais surtout dans les déraisons du coeur.

mercredi 31 octobre 2012

Prometheus


Je l'ai enfin écouté hier soir, avec mon père et mon oncle. Je dois dire qu'on est unanime, on a tous aimé.

Dans les débuts du film, le screenplay, c'est-à-dire la manière dont les personnages agissent, m'a paru un peu dans le déjà vu, un peu cliché/choquant. Vous savez, ces commentaires déplacés, accompagnés d'une attitude de je-m'en-foutisme, que passent certain membres de l'équipage... On a déjà vu ça dans pleins de films d'espace à moyen budget et ça m'a surpris de retrouver ce genre de chose dans un film récent comme celui-ci. D'après moi, le but doit être de les rendre plus «humains», mais je trouve que ça fait ordinaire dans le portrait de ce film. Il me semble que du monde avec une telle attitude n'auraient pas été choisis pour une telle mission à coups de milliards d'investissement. Mais bon, c'est un «film»!

Car à part cela, le reste est top notch: un visuel impeccable et impressionnant, une histoire fascinante, un rythme bien soutenu. Un excellent film de science-fiction comme on n'en voit pas assez souvent! Ça fait du bien je trouve.

Le film était supposé être un prequel à Alien, mais en fait, c'est devenu plus une histoire dérivée qui compte quand même des éléments sur les origines d'Alien — mais pas directement.

Pour finir, Ridley Scott l'a confirmé: il va faire une suite à Prometheus et Blade Runner!!! Quelle nouvelle incroyable pour les fans de science-fiction!

jeudi 4 octobre 2012

Un peu de romantisme


The Notebook de Nick Cassavetes (2004)


Cette semaine, j'avais envie d'un film d'amour cu-cul pour fille. Puisque The Notebook est dans ma liste de films sur Netflix et qu'on m'en a déjà parlé comme étant efficace dans son style (et qu'en plus Ryan Gosling est dedans.....), mon choix s'est arrêté là.


Que dire? Sortez vos kleenex, c'est efficace. Cuuuute en plus (je parle de la version barbue de RG!). Bien sûr, il s'agit d'un film américain typique, avec des scènes X et 1/4 — comprendre: tout est mis en scène pour qu'on voie le moins de chair possible pendant les scènes de sexe (pensez pas voir un mamelon là!!). Néanmoins, j'ai embarqué et j'ai aimé. Comme je disais au début, c'est efficace dans le genre.

mercredi 3 octobre 2012

D'amour et de folie

Les personnages de ces trois films sont tous un peu fous: fous d'amour, fous sans le vouloir, fous tout court. De quoi constater que la folie reste un concept assez large, très subjectif, et surtout qui modèle notre rapport aux autres.

Martha Marcy May Marlene (2011)

Articulé autour de flashbacks qui nous plongent dans le monde troublant d'une secte américaine du Connecticut, ce long-métrage détaille la vie de Martha Marlene — ou Marcy May — à partir du moment où, sans que l'on sache ni pourquoi ni comment, elle s'enfuit de la ferme où survit le petit groupe tricoté trop serré. Profondément déroutée, elle trouve refuge chez sa soeur qu'elle n'a pas vue depuis des années. De toute évidence, le lavage de cerveau et les chocs encaissés là-bas ont laissé leurs traces, semblables à celles d'un choc post-traumatique: nervosité, égarement, agressivité, incapacité de communiquer... Il y a longtemps que je n'avais pas vu un thriller psychologique d'une telle grâce, brillamment mis en scène et aux protagonistes convaincants. Et le but est atteint: on reçoit bien peu de réponses mais on en ressort dérangé à souhait.

Like Crazy (2011)

Cet agréable film est passé tout à fait inaperçu l'an dernier, et je me demande bien pourquoi. Like Crazy raconte l'histoire d'une jeune britannique venue étudier pendant quelques mois à Los Angeles, où elle tombe amoureuse d'un jeune Américain. Je vous vois déjà soupirer, mais sachez qu'il ne faut pas se fier aux apparences: ce n'est pas parce qu'un film parle d'amour impossible qu'il tombe dans tous les clichés. C'est le quotidien banal mêlé d'une légère euphorie que l'on retrouve ici, dans la réalité d'un amour qui se défait à cause de la distance et qui, on le sait bien, n'est pas toujours exclusif. J'ai beaucoup aimé la caméra subtile, les silences, les regards. Entre l'Angleterre et la Californie, on voyage dans cet amour incertain et on pardonne les quelques flous au scénario parce qu'on a envie de revoir Like Crazy — juste pour le plaisir de l'image, de la musique et de l'amour en petites vagues.

Adam (2009)

C'est dommage qu'Adam soit si banal et mal scénarisé, parce que l'acteur au rôle titre, Hugh Dancy (qu'on voit aussi dans Martha Marcy May Marlene), est d'un réalisme fou dans la peau d'un jeune homme atteint du syndrome d'Asperger. Impossible de ne pas s'attacher à lui, à ses petites manies et à sa franchise débordante. Amoureux de sa voisine de palier, il développe des sentiments qu'il n'a jamais connus et qui, pour une fois, sont réciproques. Mais l'hésitation de la jeune femme en question (très quelconque Rose Byrne) et les soubresauts que vivent sa famille mettent des bâtons dans les roues du couple... Je répète, c'est dommage que le film soit si long, qu'il n'ait au fond aucun message de fond ni d'élégance visuelle particulière — parce que le thème aurait pu être à la base d'un très solide argument.

One Day (2011)

Nombreuses sont les filles à avoir lu le sympathique roman au même titre de David Nicholls, où deux amis de longue date refusent de s'avouer leur amour. Et c'est vrai que le livre est bien, qu'il est drôle, même touchant. Mais malheureusement, le travail de scénarisation — pourtant l'oeuvre de l'auteur lui-même — n'a pas la délicatesse ni l'exhaustivité à laquelle on s'attend. Découpé comme le livre en séquences séparées d'un an pour commémorer le jour de leur rencontre, One Day ne fait qu'effleurer le pourquoi du comment de la vie d'Emma et de Dexter, qui explique pourtant l'intrigue et l'action. Certaines parties sont escamotées, d'autres traînent en longueur. Pour le cinéphile qui n'a pas lu le livre, le long-métrage reste donc bien mince autour de l'os. Ce qui sauve la mise, ce sont les très talentueux Anne Hathaway et Jim Sturgess, qui crèvent littéralement l'écran, et la musique fantastique de Rachel Portman — qu'on connaît pour ses mélodies crève-coeur de Never Let Me Go, entre autres. De bien jolis attributs pour un film sincère, mais incomplet.

mardi 25 septembre 2012

Retour aux films!

J'ai terminé Prison Break et ce fut une des expériences cinématographiques les plus intéressantes que j'ai vécu. J'ai vraiment aimé. Maintenant je suis revenu aux films que j'ai à écouter, car ils s'accumulent! J'ai quelques séries qui m'intéressent dont je vais reparler plus tard: Kaamelott, que je suis en train d'écouter; je vais donner une chance à Game of Thrones; je vais évidemment me taper la série de François Pérusse, Pérusse Cité. Bon. Voici les films que j'ai pris le temps d'écouter dernièrement:


1. Endhiran

Me voilà rendu dans le cinéma tamil! Quelqu'un m'avait montré les scènes d'actions de ce film «raboutées» en 10 minutes sur Youtube. Je n'en revenais pas. J'ai donc regardé le film en entier, un film de trois heures! C'est quoi? Un mélange entre La Matrice, Terminator et Walt Disney.

C'est l'histoire d'un robot et de son périple dans le monde humain, tout simplement. Mais ce film a une réalisation dynamique et un humour assez crinqué qui fait que c'est écoutable et que ça fait quand même réfléchir à certains moments. Ça fait drôle d'écouter un film d'une tout autre culture, mais totalement influencé par les Américains: je vous dis, ça fait spécial à voir! Je pense sincèrement que ça fait du bien à la recette, ça amène un vent de fraîcheur.

Moi, je me suis fait du fun à écouter ça, c'est certain. Je crois pouvoir dire que c'est un bon film, finalement. Je vous le conseille si ça vous tente, mais n'écoutez pas ça si ça ne vous intéresse pas!


2. The Beach Boys: An American Family

Un téléfilm en deux parties (trois heures en tout) qui relate l'histoire de ce groupe de musique que j'aime beaucoup. Eh bien j'ai été surpris de constater que ce film est bien meilleur que ce à quoi je m'attendais! Vous savez, avec les téléfilms, on a souvent peur que ça soit vraiment moche et/ou trop cliché; mais pas ici. Le film est bien fait dans le sens où c'est intéressant et bien raconté. Alors un film biographique que j'ai bien aimé, quoi dire de plus.
3. The Werewolf (1956)

 On a écouté, mon ami et moi, ce vieux film noir et blanc. Un film correct, on a bien aimé notre écoute. Rien de trop déplacé, juste une histoire bien racontée. C'est plaisant, car parfois les vieux films ont ce cachet, cette manière de faire professionnelle qui fait que c'est intéressant. Il n'y avait pas encore trop de «recette» dans ce temps là et ça paraît. Rien qui vaut le détour, mais à voir si les histoires de loup-garou vous fascinent car le film n'est pas «mauvais» en soi.
4. Goon

 J'ai été en partie déçu par ce film. Autant qu'il y a un aspect intéressant dans sa qualité, autant à la fin j'étais à bout car on venait encore de me garocher une recette américaine en pleine face. Choquant. Car le film est vraiment recette selon moi, c'est intense. Tout ce qui arrive, la tournure, tout ça donne une impression de déjà vu et de cliché. Mais je ne dis pas que le film est mauvais dans sa manière d'être. Je pense que si j'avais été jeune et «innocent» du cinéma, j'aurais bien aimé. Alors, je ne sais pas quoi ajouter... à vous de juger!
5. The Skin I Live In

Cousine m'avait conseillé ce film, qui est le dernier-né de Pedro Almodóvar, un réalisateur qu'elle aime bien. Eh bien chapeau, ce film est un délice. Vraiment bon, dans la catégorie «à voir pour tout cinéphile». Bonne réalisation, bon rythme, bons acteurs et surtout bonne tournure! Vous savez, ces films qu'on ne regrette pas du tout d'avoir vu. N'hésitez pas à l'écouter, vous ne voulez pas passer à côté de ça. Je ne veux rien vous dire sur ce qui s'y passe, c'est justement ça qui est «hot»!
6. Melancholia

Bon. Je me suis finalement tapé ce nouveau film de Lars Von Trier et je ne sais pas pourquoi j'ai pris tant de temps: vous savez bien que c'est un de mes réalisateurs préférés.

Qu'est-ce que j'en pense... J'ai aimé. C'est juste que ses deux derniers films (l'autre avant était Antichrist) sont intensément négatifs; mais au moins, on y va sans retenue. C'est pratiquement une ode à la dépression, car la vision artistique est forte, belle et puissante. Donc oui, c'est un bon film, mais en même temps c'est tellement intense qu'il faut presque avoir vécu une dépression pour bien comprendre les subtilités. Si on a aimé Antichrist, on va certainement aimer Melancholia car c'est dans la même veine.

Lars Von Trier continue à faire son cinéma original à lui et, en ce sens, ça a totalement sa place dans le monde du cinéma. Rien ne ressemble à ça. Mais au final, est-ce que c'est si bon? C'est plus une expérience émotionnelle très chargée, alors pour ma part c'est un bon film, mais qui ne me donne pas envie de réécouter trop souvent, comme ses films d'avant me donnaient comme impression.


7. Girl Model

Un documentaire sur le monde des jeunes filles qui rêvent de devenir mannequins mais qui découvrent une réalité pas si plaisante que ça en a l'air. C'est une fille qui avait passé à l'émission Tout le monde en parle qui avait suggéré cette écoute, car elle y était pour dénoncer les mauvais aspects de ce monde.

Je trouve que c'est un très bon documentaire sur cet univers. C'est intéressant à écouter: on y suit une jeune fille et celle qui la choisit dans le processus de sélection et ce qui s'ensuit. Même celle qui a comme travail de choisir les filles ne «trippe» pas tant sur son travail; elle en parle, se confie, et c'est vraiment intéressant. Il y a aussi un aspect informatif. C'est à voir si ça vous intéresse, tout simplement.


8. Fat, Sick & Nearly Dead

J'étais curieux de ce film. Moi qui ai des problèmes avec le fast food, je me suis dis que peut-être j'y trouverais des pistes de solutions pour m'aider à changer mes habitudes.

Lors de mon écoute, j'ai trouvé ça fantastique et très inspirant: ce gars passe 60 jours à ne boire que des jus de légumes frais qu'il fait lui-même avec son presse-jus. Il perd beaucoup de poids, sa santé et son énergie se revigorent et il aide même un autre gars à faire de même. Une fois fini, j'étais sincèrement motivé à faire comme lui. Alors je vais sur le site internet proposé à la fin du film, plein d'enthousiasme. Pis là, encore une fois, j'ai descendu de mon nuage.

Le site propose bien des recettes pour faire des jus, mais ce n'est pas aussi magique que le film nous laisse croire. Les «forfaits» (.pdf gratuits) proposés sont de 3 à 15 jours et incluent de la bouffe solide qu'il faut cuisiner en se cassant la tête. Alors, il est où ce programme de 60 jours si simple et ne comprenant que du jus facile à presser? Il n'est pas là. On apprend que dans le film, les deux gars étaient suivis par des professionnels et que de tenter cela pour vrai doit se faire sous la supervision d'un spécialiste et bla bla bla bla bla bla.

C'est choquant. Le film nous donne vraiment l'impression d'une solution réelle pour perdre du poids, mais finalement c'est beaucoup plus compliqué et moins efficace, et donc moins motivant. Je me suis aussi rendu compte que ce film est d'une certaine façon une sorte de publicité au phénomène du «juice fasting», une manière de supposément désintoxiquer son corps en buvant juste du jus de légumes maison pendant un certain nombre de jours. Mais finalement, cela n'est pas vraiment «prouvé scientifiquement» et on vient à manquer de certaines vitamines qu'une diète exclusivement composée de légumes ne peut pas apporter.

Donc, pour conclure, encore une sorte de fausse «solution miracle» à la perte de poids, qui ne se maintient pas à long terme. Oui, je cherche une solution facile à la perte de poids car c'est extrêment compliqué et difficile de changer nos habitudes alimentaires, surtout quand on n'aime pas cuisiner en plus. Et cette fois j'avais réellement espoir d'avoir trouvé une vraie solution. Ma pire désillusion depuis un bon bout.

mercredi 12 septembre 2012

Le sens de la vie et de la naissance

Je suis de retour en force chez les cinéphiles avec deux écoutes qui, de façons extrêmement différentes, abordent un peu le même sujet. Puis, chose drôle, Cousin a déjà regardé ces deux films et il en parle sur le même post. Voyons si j'en pense la même chose que lui...

Monty Python's: The Meaning of Life (1983)

Je cite Cousin: «Avec leur Meaning of Life, ils m'avaient doublement déçu en ayant des idées farfelues très intéressantes mais qui les traitent d'une manière que je ne trouve pas intéressante.»

Alors moi, je n'ai pas du tout perçu le film de cette façon. S'il est vrai qu'il y a quelques scènes de trop, il y en avait d'autres qui étaient totalement hilarantes et qui ont généré des fous rires dans mon salon. Le film aborde, sous la forme de sketches, différents sujets pour expliquer le sens de la vie. La naissance, la mort, le sexe sont tous des sujets qui sont abordés de façon totalement délirante, chargé d'humour burlesque, parfois (souvent) vulgaire. 

(Je crois savoir pourquoi Cousin n'a pas aimé: il n'aime pas ce type d'humour que l'on retrouve notamment dans le film Brazil.

Babies (2010)

Je cite Cousin: «Je m'attendais à ce que l'analyse soit plus poussée et que l'on compare les différences culturelles et psychologiques avec une analyse bien faite, mais finalement, ce n'est qu'une série de vidéos des quatre bébés.»

En fait, moi c'est ce côté que j'ai aimé. En s'abstenant de tout commentaire, le réalisateur réussit à nous faire pénétrer dans le monde simple des bébés. Ainsi, il nous fait vivre les différences entre la réalité de chacun d'entre eux. Pendant que Hattie est à une séance de stimulation parent-bébé, Ponijao joue nu dans la terre avec des cailloux, Bayar est attaché à son lit et tente d'attraper un objet alors que ses parents s'affairent à l'extérieur, puis Mari est en sortie au parc avec sa maman. On nous présente les différences que vivent au quotidien ces quatre personnes qui n'ont finalement que pour différence l'endroit où elles sont nées. J'ai vraiment adoré l'expérience! Et on finit par s'attacher à ces petits êtres. Merci au réalisateur d'avoir ajouté des photos des enfants 2 ou 3 ans plus tard pendant le générique. (Je reprendrais bien le même concept, les mêmes enfants pour le film Teenagers dans une dizaine d'années...)

Enfin, pour terminer, je partage avec vous ce petit court-métrage très créatif qui évoque l'effervescence de la vie moderne d'une façon sympathique et originale, appuyé par une bande sonore exquise.


Jeu par Georges Schwizgebel, Office national du film du Canada