vendredi 14 décembre 2012

The Christmas Card


Dans la salle d'attente de mon concessionnaire, j'ai eu l'extrême chance de tomber sur ce film que je n'aurais jamais regardé sinon. C'est exactement le genre de film Cousin et moi trouvons totalement hilarant. Tous les ingrédients y sont pour en faire un chef-d’œuvre dans le style «navet»: un scénario minable, des acteurs mauvais, une morale à deux balles, bref, un beau moment de cinéma. Par contre, si il y a une chose de vraiment réussie c'est l'ambiance de Noël et le cadre enchanteur de ce petit village américain typique. Étrangement, ça donne pour effet de rendre le scénario encore plus minable: on en met clairement trop.

Je vous souhaite de joyeuses Fêtes et ne perdez pas votre temps avec ce genre de film (qui fait partie de la programmation des Fêtes de la chaîne V.)

mercredi 12 décembre 2012

30 ans de magie !!


Cette année, Ciné-cadeau fête ses trente ans! Pour ceux qui viennent de l'extérieur, il s'agit d'une programmation spéciale de Noël diffusée sur les ondes de Télé-Québec pendant le temps des fêtes de Noël.

Trente ans de souvenirs!

Il y a trente ans, j'avais quatre ans et je suis certaine que, déjà, mes parents me faisaient écouter Ciné-cadeau. Tout au long de mon enfance, cet évènement magique a marqué mes soirées hivernales du temps des fêtes. J'ai également de merveilleux souvenirs passés avec cousin à écouter Ciné-cadeau chez nos grands-parents. Aujourd'hui, la magie se poursuit et mes enfants attendent impatiemment le retour des Tintin, Astérix, Lucky Luke et autres films variés qui composent la programmation de l'émission. Longue vie à Ciné-cadeau et merci à Télé-Québec de garder la tradition!!

Programmation 2012

mercredi 5 décembre 2012

Mise à jour de mon statut

Ça commence à faire un bout que je n'ai pas fait d'entrée de blogue ici alors je vais faire une mise à jour.

Comme je l'avais déjà dit, j'ai pris un virage séries et ça continue de plus belle, si bien que mon intérêt pour les films se désagrège. Étant donné qu'une série prend quand même du temps à regarder, je ne peux pas venir en parler ici souvent.

Je vais donc vous parler des séries que j'écoute ces temps-ci.

1. Kaamelott

Je suis rendu à la quatrième saison sur six et c'est de plus en plus bon. Une fois qu'on est embarqué dans cette série, difficile de dire que c'est mauvais!


2. The Walking Dead

La première moitié de la saison 3 vient de se terminer et c'est meilleur que jamais. Cette série est tout simplement prodigieuse, je lui souhaite longue vie car c'est tellement bon. Réussite totale. Une quatrième saison est déjà prévue, tant mieux!

Il va même y avoir une suite au jeu vidéo que je viens de terminer, alors mon trip Walking Dead est à son paroxysme!


3. Breaking Bad

La première moitié de la cinquième saison s'est terminée le 2 septembre et nous sommes tous dans l'attente de la grande finale, qui va être diffusée en juillet prochain. Ça va brasser, ça c'est certain!


4. Star Trek: The Next Generation

Ça faisait longtemps que j'étais curieux de Star Trek, j'en avais souvent entendu parler. J'ai déjà écouté Star Wars, mais rien de Star Trek. Il y a aussi cette dualité entre les deux. Pour ma part, je suis vers la fin de la saison 2, et je suis devenu un Trekkie. Oui, j'adore ça! Et j'en ai pour ma faim, car il y a tellement de séries que j'en ai pour des années...

On ne peut pas vraiment comparer Star Wars et Star Trek, c'est très différent dans l'ensemble.


5. Pérusse Cité

Intéressant que François Pérusse passe à la série télévisée. On est rendus à l'épisode 5 et on aime ça (ma blonde et moi). Je sens qu'il va falloir lui donner plusieurs écoutes si on veut comprendre tous les jeux de mots, comme c'est le cas pour ses albums.


6. The Big Bang Theory

Je me suis rendu à la moitié de la deuxième saison et j'ai décider de la regarder avec ma blonde, alors j'ai recommencé avec elle: on en est à la première saison. Vraiment bon, enfin une série sur les geeks!


À venir: je vais donner une chance à ces séries dans le futur:

1. Rome
2. Games of Thrones
3. The Wire

mercredi 28 novembre 2012

Le meilleur et le pire

(500) Days of Summer de Marc Webb (2009)

Ce petit film indépendant a tout pour charmer. L'histoire relate les 500 jours de la vie de Tom qui seront affectés (en bien ou en mal) par Summer — une jolie jeune femme qui travaille à son bureau. Le scénario bien ficelé offre des allers-retours dans le temps, que l'on peut facilement situer puisqu'on nous indique duquel de ces 500 jours il s'agit. Le film, en plus d'être savoureusement interprété, regorge d'idées originales et rafraîchissantes. Si vous avez envie d'un petit film vraiment sympatique, optez pour (500) Days of Summer.

The Snowtown Murders de Justin Kurzel (2011)

Alors ici, on change totalement de registre avec un film qui relate l'histoire sordide du pire meurtrier en série de l'Australie. Le film n'est pas tant basé sur les meurtres que sur la façon dont il s'y est pris pour convaincre certaines personnes, principalement un jeune homme, de participer à ses «activités». Il s'agit d'un des films les plus dérangeants que j'ai écoutés. L'histoire se passe dans un milieu pauvre, dur, et la descente aux enfer du personnage principal est extrêmement troublante. Ainsi, même si les scènes de violence sont pour la plupart cachées et suggérées, le film est fort en horreur puisqu'il touche principalement l'aspect psychologique de l'histoire, ce qui vient nous toucher d'une façon encore plus intense que par la simple démonstration de scènes d'horreur. Ainsi, malgré sa dureté, il s'agit d'un film brillamment monté et joué, à voir si vous avez l'esprit ouvert, mais préparez-vous à passer un moment difficile.   

The Master

The Master — Paul Thomas Anderson (2012)

À l'occasion de la sortie d'un film de Paul Thomas Anderson (PTA), les cousines se sont offert une sortie au cinéma. Voici donc leur appréciation personnelle.

Cousine: PTA figure parmi mes réalisateurs préférés. Puisqu'il ne sort pas souvent de films (son dernier, There Will be Blood, remontait à 2007), ceux-ci sont toujours très attendus de ma part. Maître dans le style de «chronique», PTA nous offre ici une intrusion puissante dans la vie d'un gourou (toujours aussi merveilleux Phillip Seymour Hoffman, un acteur fétiche de PTA) et d'un de ses disciples alcoolique et instable, formidablement joué par Joaquim Phoenix. Ce film nous invite donc à explorer la force et le dévouement aveugle que peut engendrer la croyance. Un film d'une grande puissance à voir pour tous les cinéphiles dignes de ce nom.

Geneviève: Cela n'arrive que très rarement: un film où tout, du scénario au jeu des interprètes, de la musique à la direction photo, est admirable. Rares aussi sont les films qu'on désire déjà, tout de suite après la représentation, voir une deuxième fois — pour mieux comprendre les thèmes, les non dits, les niveaux de sens. The Master est de cette trempe. L'atmosphère de manipulation psychologique propre aux sectes, servie sur fond de société américaine étriquée et fermée d'esprit, est déconcertante. Et que dire du jeu de Seymour Hoffman et Phoenix? Ce dernier tient le meilleur rôle de sa vie: sa posture, son faciès, ses tics, son tourment tiennent du génie. Voilà un long-métrage d'une rare puissance qui explore à la fois la vulnérabilité, l'aveuglement et le goût de pouvoir des hommes.

jeudi 8 novembre 2012

Dans les bas fonds....

Das Boot, the Director's Cut de Wolfgang Petersen
(original: 1981, réédition: 2010)

Que diriez-vous de faire un voyage dans un sous-marin allemand pendant la Deuxième guerre mondiale? C'est ce que ce film offre, dans une édition spéciale de 3h30. Au début, je n'étais pas certaine que j'allais réussir à écouter le film jusqu'à la fin. Finalement, non seulement je l'ai écouté au complet, mais j'ai passé un excellent moment cinématographique. Je me suis totalement abandonnée à l'expérience, et pendant 3h30, j'étais avec eux dans le sous-marin. Suspense, action, attente... tout y est pour un généreux cocktail d'émotions. Il paraît que c'est un classique, je comprends pourquoi.
Into the Abyss de Werner Herzog (2011)

Par le réalisateur de Grizzly Man — un documentaire culte adoré de Cousin et Cousine —, Into the Abyss offre l'autopsie des conséquences d'un triple meurtre sur les accusés, leurs familles et les familles et amis des victimes. Les faits s'étant déroulés au Texas, l'un des deux meurtriers a été condamné à la peine capitale, et l'autre, à 40 ans de prison ferme. Herzog, pour réaliser ce documentaire, a lui même interviewé les nombreuses personnes liées à ce crime — dont le condamné à mort, 8 jours avant son exécution, qui nous apparaît jeune, souriant et l'air naïf... ce qui cadre difficilement avec l'idée que l'on se fait d'un meurtrier. Le tout se révèle très troublant, triste, et le crime d'une incompréhension totale. Le réalisateur, sans tomber dans les mélodrames et sans forcer son point de vue, demeure ferme sur sa position contre la peine capitale. Il s'agit là d'un excellent documentaire très bien ficelé.

Hauts et bas humains

Après les films de répertoire pseudo romantiques, me voilà plongée dans l'artillerie lourde: les films de réalisateurs établis, où les plus sourdes pulsions humaines sont mises au premier plan.

Carnage (2011)

Quel délicieux moment de cinéphile Cousine et moi avons-nous passé devant Carnage! Adapté de la pièce Le Dieu du carnage, de l'écrivaine française Yasmina Reza, ce long-métrage de Roman Polanski prend la forme d'une confrontation en vase clos entre deux couples — qui n'était à l'origine qu'une discussion à propos d'une bataille entre leurs fils respectifs.

Geneviève: Pour être efficace, ce genre de film à la Huis clos se doit d'être brillamment mis en scène et de compter sur un solide scénario. Et c'est ici le cas. On ne s'ennuie pas dans cette sournoise dissection d'une soirée entre deux couples, qui discutent dans l'appartement des parents dont le garçon a été le plus amoché au cours de la bagarre. D'abord un peu collet monté, âge adulte oblige, la discussion dégénère et les coups bas fusent: alors que l'un parle sans cesse au téléphone avec effronterie (prodigieux Christoph Waltz), sa femme commence à se sentir mal (délicieuse Kate Winslet) et s'attire les foudres de ses hôtes (solides Jodie Foster et John C. Reilly). Il faut bien sûr aimer les dialogues et la mécanique du théâtre pour apprécier Carnage, mais même les plus néophytes en cette matière seront aimantés par cette peinture de nos bassesses les plus humaines.

Cousine: Comme Geneviève, j'ai beaucoup aimé ce film. Le côté "pièce de théâtre"est très fort et se démarque principalement par un scénario et des dialogues d'une grande finesse. Bien que le film soit court (1h20), il en est pas moins efficace. À écouter en début de soirée, pour pouvoir écouter un 2e film après.


La piel que habito (2011)

Quel film sordide et tordu. Mais quel film. La piel que habito est une autre perle d'Almodóvar, qui nous a habitués à ses lentes dérives psychologiques bien charpentées — on se souviendra du touchant Hable con ella, il y a dix ans. Cette fois-ci, le réalisateur espagnol nous plonge dans le quotidien d'un chirurgien esthétique, qui se consacre à la création d'une peau ultrarésistante dans l'anonymat de son laboratoire privé. Mais autour de lui, on s'aperçoit bien vite que tout cloche: à commencer par la mystérieuse jeune femme qu'il tient recluse et qui tente, par tous les moyens, de s'échapper. Personnage central de La piel que habito, cette femme n'est que le premier des nombreux malaises qui nous montent au coeur durant deux heures, dans le va-et-vient entre présent et passé où l'histoire de fou du chirurgien se reconstruit. Un film troublant, qui secoue quand même.

The Bang Bang Club (2010)

Prenez quatre photographes de presse, déposez-les dans les rues de Soweto, en Afrique du Sud, juste avant l'élection de 1994 et ajoutez-y un brin de décadence: vous aurez ainsi le portrait de The Bang Bang Club, long-métrage de fiction — mais inspiré de faits réels — du réalisateur canadien Steven Silver. Si le film reste flou sur les événements historiques qu'il raconte — le conflit entre les Noirs pro-ANC et la communauté zouloue en plein apartheid —, ses airs de documentaire et ses impressionnantes reconstitutions ont en revanche de quoi captiver. On se promène, avec les quatre photographes tricotés serré, à même les rues dangereuses de la banlieue noire, dans les balles et les massacres au couteau, jusque dans les cases de familles qui veillent leurs morts sous une ampoule nue. Journalistiquement parlant, The Bang Bang Club est très bon — même s'il lui manque peut-être, pour avoir toute la grâce du cinéma, un peu de chair autour de l'os.

Inglourious Basterds (2009)

Je suis loin d'être une adepte des films de Tarantino, que je trouve insupportablement violents. Mais je dois dire que cette fois, Inglourious Basterds est une belle réussite, un juste dosage entre humour, drame, histoire et fantaisie, qui nous emporte dans l'Europe dévastée d'Hitler et ses sbires. Qui ne connaît pas ces basterds juifs partis scalper du nazi et qui, malgré leur maladresse, réussissent à faire trembler le terrible dictateur? Encore une fois, la direction photo est impeccable et les performances d'acteur, Brad Pitt et Christoph Waltz premiers, sont à couper le souffle — sauf peut-être celle de Mélanie Laurent, qui reste fidèle à tous ses autres rôles: d'une sécheresse formidable. Dommage, car son personnage de jeune juive cherchant vengeance est à lui seul un portrait de la résistance française au temps de l'Occupation. Mais malgré cette petite faiblesse, Inglourious Basterds a de la gueule.

Slumdog Millionnaire (2008)

Un peu comme Cousine, qui s'était demandé pourquoi il avait raflé tant de prix, je n'ai été qu'à moitié charmée par Slumdog Millionnaire. Même s'il nous plonge dans l'Inde jusqu'aux oreilles, même s'il est un miracle de réalisation, il lui manque une sorte de vérité fondamentale, une modestie. Oui, c'est cela, une modestie. Danny Boyle en a fait trop pour montrer l'Inde au reste du monde, ses beaux comme ses mauvais côtés, et tout va trop vite pour qu'on puisse véritablement encaisser l'Inde — et l'histoire. J'aurais préféré une caméra plus posée, un ton un peu moins grandiose qui aurait mieux collé à la complexité de l'Inde. Cela dit, l'histoire de ce jeune Indien né dans les bidonvilles de Mumbai, soupçonné d'avoir triché au jeu télévisé Who Wants To Be A Millionnaire puisque sa vie l'a un jour mis sur le chemin des bonnes réponses, est émouvante, entraînante et intrigante jusqu'au bout.


Atonement (2007)

Pour un film inspiré d'un livre traitant lui-même de l'écriture, Atonement est fort bien réussi. Dans le meilleur de la bourgeoisie anglaise étriquée, une jeune fille égoïste et jalouse profère un mensonge qui aura de graves conséquences sur la vie de sa soeur aînée, déjà malmenée par la guerre. Plus tard, l'enfant devenue grande se fera écrivaine pour recoller par les mots les pots qu'elle a cassés. Cela étant dit, la plus grande qualité d'Atonement est son scénario, judicieusement articulé autour d'un mystère dont la mécanique n'est dévoilée qu'à la fin — on n'a jamais vu plus original procédé de rédemption. Et s'il n'a pas l'allure ni le ton d'une morale, Atonement donnera quand même à réfléchir aux esprits les plus fins, et ce, même si le jeu toujours aussi vide de Keira Knightley gâche un peu la sauce.

Little Miss Sunshine (2006)

Quelle sympathique petite fable que ce Little Miss Sunshine, une sorte de comédie noire où l'on suit une famille rapiécée sur sa route vers la Californie, où la plus jeune souhaite participer à un concours de beauté. Ce n'est certes pas un grand chef-d'oeuvre, mais on ne peut pas faire autrement que rire tant la situation (à six dans une vieille Volkswagen, grand-père cocaïnomane et ado muet compris) est loufoque, désespérée, absurde même. Mais la scène est aussi profondément triste, car on aborde des thèmes sombres comme le suicide, la dépendance et la moquerie, la jeune Olive n'ayant rien d'une beauté, justement. Un film à voir surtout pour les acteurs, presque tous absolument délicieux — surtout Steve Carell en frère suicidaire homosexuel, qui cite Proust et parle philosophie alors que le reste de la famille mange du poulet frit en buvant leur litre de Coca. Savoureux.

The Painted Veil (2006)

Voilà une belle découverte presque inconnue des cinéphiles: The Painted Veil, un long-métrage planté dans les montagnes humides de Chine au beau milieu d'une éclosion de choléra. Les excellents Naomi Watts et Edward Norton incarnent un couple qui, marié un peu trop vite et sans trop d'amour, se retrouve coincé dans une villa sans air dans le danger d'un village de Chine, où le mari, bactériologiste, s'efforce de limiter les morts. Doté d'une photographie et d'une reconstitution historique appréciables — considérant que le film est plutôt axé sur la relation du couple —, mis en musique par l'incomparable Alexandre Desplat, The Painted Veil est une belle plongée: dans les terres chinoises, mais surtout dans les déraisons du coeur.

mercredi 31 octobre 2012

Prometheus


Je l'ai enfin écouté hier soir, avec mon père et mon oncle. Je dois dire qu'on est unanime, on a tous aimé.

Dans les débuts du film, le screenplay, c'est-à-dire la manière dont les personnages agissent, m'a paru un peu dans le déjà vu, un peu cliché/choquant. Vous savez, ces commentaires déplacés, accompagnés d'une attitude de je-m'en-foutisme, que passent certain membres de l'équipage... On a déjà vu ça dans pleins de films d'espace à moyen budget et ça m'a surpris de retrouver ce genre de chose dans un film récent comme celui-ci. D'après moi, le but doit être de les rendre plus «humains», mais je trouve que ça fait ordinaire dans le portrait de ce film. Il me semble que du monde avec une telle attitude n'auraient pas été choisis pour une telle mission à coups de milliards d'investissement. Mais bon, c'est un «film»!

Car à part cela, le reste est top notch: un visuel impeccable et impressionnant, une histoire fascinante, un rythme bien soutenu. Un excellent film de science-fiction comme on n'en voit pas assez souvent! Ça fait du bien je trouve.

Le film était supposé être un prequel à Alien, mais en fait, c'est devenu plus une histoire dérivée qui compte quand même des éléments sur les origines d'Alien — mais pas directement.

Pour finir, Ridley Scott l'a confirmé: il va faire une suite à Prometheus et Blade Runner!!! Quelle nouvelle incroyable pour les fans de science-fiction!

jeudi 4 octobre 2012

Un peu de romantisme


The Notebook de Nick Cassavetes (2004)


Cette semaine, j'avais envie d'un film d'amour cu-cul pour fille. Puisque The Notebook est dans ma liste de films sur Netflix et qu'on m'en a déjà parlé comme étant efficace dans son style (et qu'en plus Ryan Gosling est dedans.....), mon choix s'est arrêté là.


Que dire? Sortez vos kleenex, c'est efficace. Cuuuute en plus (je parle de la version barbue de RG!). Bien sûr, il s'agit d'un film américain typique, avec des scènes X et 1/4 — comprendre: tout est mis en scène pour qu'on voie le moins de chair possible pendant les scènes de sexe (pensez pas voir un mamelon là!!). Néanmoins, j'ai embarqué et j'ai aimé. Comme je disais au début, c'est efficace dans le genre.

mercredi 3 octobre 2012

D'amour et de folie

Les personnages de ces trois films sont tous un peu fous: fous d'amour, fous sans le vouloir, fous tout court. De quoi constater que la folie reste un concept assez large, très subjectif, et surtout qui modèle notre rapport aux autres.

Martha Marcy May Marlene (2011)

Articulé autour de flashbacks qui nous plongent dans le monde troublant d'une secte américaine du Connecticut, ce long-métrage détaille la vie de Martha Marlene — ou Marcy May — à partir du moment où, sans que l'on sache ni pourquoi ni comment, elle s'enfuit de la ferme où survit le petit groupe tricoté trop serré. Profondément déroutée, elle trouve refuge chez sa soeur qu'elle n'a pas vue depuis des années. De toute évidence, le lavage de cerveau et les chocs encaissés là-bas ont laissé leurs traces, semblables à celles d'un choc post-traumatique: nervosité, égarement, agressivité, incapacité de communiquer... Il y a longtemps que je n'avais pas vu un thriller psychologique d'une telle grâce, brillamment mis en scène et aux protagonistes convaincants. Et le but est atteint: on reçoit bien peu de réponses mais on en ressort dérangé à souhait.

Like Crazy (2011)

Cet agréable film est passé tout à fait inaperçu l'an dernier, et je me demande bien pourquoi. Like Crazy raconte l'histoire d'une jeune britannique venue étudier pendant quelques mois à Los Angeles, où elle tombe amoureuse d'un jeune Américain. Je vous vois déjà soupirer, mais sachez qu'il ne faut pas se fier aux apparences: ce n'est pas parce qu'un film parle d'amour impossible qu'il tombe dans tous les clichés. C'est le quotidien banal mêlé d'une légère euphorie que l'on retrouve ici, dans la réalité d'un amour qui se défait à cause de la distance et qui, on le sait bien, n'est pas toujours exclusif. J'ai beaucoup aimé la caméra subtile, les silences, les regards. Entre l'Angleterre et la Californie, on voyage dans cet amour incertain et on pardonne les quelques flous au scénario parce qu'on a envie de revoir Like Crazy — juste pour le plaisir de l'image, de la musique et de l'amour en petites vagues.

Adam (2009)

C'est dommage qu'Adam soit si banal et mal scénarisé, parce que l'acteur au rôle titre, Hugh Dancy (qu'on voit aussi dans Martha Marcy May Marlene), est d'un réalisme fou dans la peau d'un jeune homme atteint du syndrome d'Asperger. Impossible de ne pas s'attacher à lui, à ses petites manies et à sa franchise débordante. Amoureux de sa voisine de palier, il développe des sentiments qu'il n'a jamais connus et qui, pour une fois, sont réciproques. Mais l'hésitation de la jeune femme en question (très quelconque Rose Byrne) et les soubresauts que vivent sa famille mettent des bâtons dans les roues du couple... Je répète, c'est dommage que le film soit si long, qu'il n'ait au fond aucun message de fond ni d'élégance visuelle particulière — parce que le thème aurait pu être à la base d'un très solide argument.

One Day (2011)

Nombreuses sont les filles à avoir lu le sympathique roman au même titre de David Nicholls, où deux amis de longue date refusent de s'avouer leur amour. Et c'est vrai que le livre est bien, qu'il est drôle, même touchant. Mais malheureusement, le travail de scénarisation — pourtant l'oeuvre de l'auteur lui-même — n'a pas la délicatesse ni l'exhaustivité à laquelle on s'attend. Découpé comme le livre en séquences séparées d'un an pour commémorer le jour de leur rencontre, One Day ne fait qu'effleurer le pourquoi du comment de la vie d'Emma et de Dexter, qui explique pourtant l'intrigue et l'action. Certaines parties sont escamotées, d'autres traînent en longueur. Pour le cinéphile qui n'a pas lu le livre, le long-métrage reste donc bien mince autour de l'os. Ce qui sauve la mise, ce sont les très talentueux Anne Hathaway et Jim Sturgess, qui crèvent littéralement l'écran, et la musique fantastique de Rachel Portman — qu'on connaît pour ses mélodies crève-coeur de Never Let Me Go, entre autres. De bien jolis attributs pour un film sincère, mais incomplet.

mardi 25 septembre 2012

Retour aux films!

J'ai terminé Prison Break et ce fut une des expériences cinématographiques les plus intéressantes que j'ai vécu. J'ai vraiment aimé. Maintenant je suis revenu aux films que j'ai à écouter, car ils s'accumulent! J'ai quelques séries qui m'intéressent dont je vais reparler plus tard: Kaamelott, que je suis en train d'écouter; je vais donner une chance à Game of Thrones; je vais évidemment me taper la série de François Pérusse, Pérusse Cité. Bon. Voici les films que j'ai pris le temps d'écouter dernièrement:


1. Endhiran

Me voilà rendu dans le cinéma tamil! Quelqu'un m'avait montré les scènes d'actions de ce film «raboutées» en 10 minutes sur Youtube. Je n'en revenais pas. J'ai donc regardé le film en entier, un film de trois heures! C'est quoi? Un mélange entre La Matrice, Terminator et Walt Disney.

C'est l'histoire d'un robot et de son périple dans le monde humain, tout simplement. Mais ce film a une réalisation dynamique et un humour assez crinqué qui fait que c'est écoutable et que ça fait quand même réfléchir à certains moments. Ça fait drôle d'écouter un film d'une tout autre culture, mais totalement influencé par les Américains: je vous dis, ça fait spécial à voir! Je pense sincèrement que ça fait du bien à la recette, ça amène un vent de fraîcheur.

Moi, je me suis fait du fun à écouter ça, c'est certain. Je crois pouvoir dire que c'est un bon film, finalement. Je vous le conseille si ça vous tente, mais n'écoutez pas ça si ça ne vous intéresse pas!


2. The Beach Boys: An American Family

Un téléfilm en deux parties (trois heures en tout) qui relate l'histoire de ce groupe de musique que j'aime beaucoup. Eh bien j'ai été surpris de constater que ce film est bien meilleur que ce à quoi je m'attendais! Vous savez, avec les téléfilms, on a souvent peur que ça soit vraiment moche et/ou trop cliché; mais pas ici. Le film est bien fait dans le sens où c'est intéressant et bien raconté. Alors un film biographique que j'ai bien aimé, quoi dire de plus.
3. The Werewolf (1956)

 On a écouté, mon ami et moi, ce vieux film noir et blanc. Un film correct, on a bien aimé notre écoute. Rien de trop déplacé, juste une histoire bien racontée. C'est plaisant, car parfois les vieux films ont ce cachet, cette manière de faire professionnelle qui fait que c'est intéressant. Il n'y avait pas encore trop de «recette» dans ce temps là et ça paraît. Rien qui vaut le détour, mais à voir si les histoires de loup-garou vous fascinent car le film n'est pas «mauvais» en soi.
4. Goon

 J'ai été en partie déçu par ce film. Autant qu'il y a un aspect intéressant dans sa qualité, autant à la fin j'étais à bout car on venait encore de me garocher une recette américaine en pleine face. Choquant. Car le film est vraiment recette selon moi, c'est intense. Tout ce qui arrive, la tournure, tout ça donne une impression de déjà vu et de cliché. Mais je ne dis pas que le film est mauvais dans sa manière d'être. Je pense que si j'avais été jeune et «innocent» du cinéma, j'aurais bien aimé. Alors, je ne sais pas quoi ajouter... à vous de juger!
5. The Skin I Live In

Cousine m'avait conseillé ce film, qui est le dernier-né de Pedro Almodóvar, un réalisateur qu'elle aime bien. Eh bien chapeau, ce film est un délice. Vraiment bon, dans la catégorie «à voir pour tout cinéphile». Bonne réalisation, bon rythme, bons acteurs et surtout bonne tournure! Vous savez, ces films qu'on ne regrette pas du tout d'avoir vu. N'hésitez pas à l'écouter, vous ne voulez pas passer à côté de ça. Je ne veux rien vous dire sur ce qui s'y passe, c'est justement ça qui est «hot»!
6. Melancholia

Bon. Je me suis finalement tapé ce nouveau film de Lars Von Trier et je ne sais pas pourquoi j'ai pris tant de temps: vous savez bien que c'est un de mes réalisateurs préférés.

Qu'est-ce que j'en pense... J'ai aimé. C'est juste que ses deux derniers films (l'autre avant était Antichrist) sont intensément négatifs; mais au moins, on y va sans retenue. C'est pratiquement une ode à la dépression, car la vision artistique est forte, belle et puissante. Donc oui, c'est un bon film, mais en même temps c'est tellement intense qu'il faut presque avoir vécu une dépression pour bien comprendre les subtilités. Si on a aimé Antichrist, on va certainement aimer Melancholia car c'est dans la même veine.

Lars Von Trier continue à faire son cinéma original à lui et, en ce sens, ça a totalement sa place dans le monde du cinéma. Rien ne ressemble à ça. Mais au final, est-ce que c'est si bon? C'est plus une expérience émotionnelle très chargée, alors pour ma part c'est un bon film, mais qui ne me donne pas envie de réécouter trop souvent, comme ses films d'avant me donnaient comme impression.


7. Girl Model

Un documentaire sur le monde des jeunes filles qui rêvent de devenir mannequins mais qui découvrent une réalité pas si plaisante que ça en a l'air. C'est une fille qui avait passé à l'émission Tout le monde en parle qui avait suggéré cette écoute, car elle y était pour dénoncer les mauvais aspects de ce monde.

Je trouve que c'est un très bon documentaire sur cet univers. C'est intéressant à écouter: on y suit une jeune fille et celle qui la choisit dans le processus de sélection et ce qui s'ensuit. Même celle qui a comme travail de choisir les filles ne «trippe» pas tant sur son travail; elle en parle, se confie, et c'est vraiment intéressant. Il y a aussi un aspect informatif. C'est à voir si ça vous intéresse, tout simplement.


8. Fat, Sick & Nearly Dead

J'étais curieux de ce film. Moi qui ai des problèmes avec le fast food, je me suis dis que peut-être j'y trouverais des pistes de solutions pour m'aider à changer mes habitudes.

Lors de mon écoute, j'ai trouvé ça fantastique et très inspirant: ce gars passe 60 jours à ne boire que des jus de légumes frais qu'il fait lui-même avec son presse-jus. Il perd beaucoup de poids, sa santé et son énergie se revigorent et il aide même un autre gars à faire de même. Une fois fini, j'étais sincèrement motivé à faire comme lui. Alors je vais sur le site internet proposé à la fin du film, plein d'enthousiasme. Pis là, encore une fois, j'ai descendu de mon nuage.

Le site propose bien des recettes pour faire des jus, mais ce n'est pas aussi magique que le film nous laisse croire. Les «forfaits» (.pdf gratuits) proposés sont de 3 à 15 jours et incluent de la bouffe solide qu'il faut cuisiner en se cassant la tête. Alors, il est où ce programme de 60 jours si simple et ne comprenant que du jus facile à presser? Il n'est pas là. On apprend que dans le film, les deux gars étaient suivis par des professionnels et que de tenter cela pour vrai doit se faire sous la supervision d'un spécialiste et bla bla bla bla bla bla.

C'est choquant. Le film nous donne vraiment l'impression d'une solution réelle pour perdre du poids, mais finalement c'est beaucoup plus compliqué et moins efficace, et donc moins motivant. Je me suis aussi rendu compte que ce film est d'une certaine façon une sorte de publicité au phénomène du «juice fasting», une manière de supposément désintoxiquer son corps en buvant juste du jus de légumes maison pendant un certain nombre de jours. Mais finalement, cela n'est pas vraiment «prouvé scientifiquement» et on vient à manquer de certaines vitamines qu'une diète exclusivement composée de légumes ne peut pas apporter.

Donc, pour conclure, encore une sorte de fausse «solution miracle» à la perte de poids, qui ne se maintient pas à long terme. Oui, je cherche une solution facile à la perte de poids car c'est extrêment compliqué et difficile de changer nos habitudes alimentaires, surtout quand on n'aime pas cuisiner en plus. Et cette fois j'avais réellement espoir d'avoir trouvé une vraie solution. Ma pire désillusion depuis un bon bout.

mercredi 12 septembre 2012

Le sens de la vie et de la naissance

Je suis de retour en force chez les cinéphiles avec deux écoutes qui, de façons extrêmement différentes, abordent un peu le même sujet. Puis, chose drôle, Cousin a déjà regardé ces deux films et il en parle sur le même post. Voyons si j'en pense la même chose que lui...

Monty Python's: The Meaning of Life (1983)

Je cite Cousin: «Avec leur Meaning of Life, ils m'avaient doublement déçu en ayant des idées farfelues très intéressantes mais qui les traitent d'une manière que je ne trouve pas intéressante.»

Alors moi, je n'ai pas du tout perçu le film de cette façon. S'il est vrai qu'il y a quelques scènes de trop, il y en avait d'autres qui étaient totalement hilarantes et qui ont généré des fous rires dans mon salon. Le film aborde, sous la forme de sketches, différents sujets pour expliquer le sens de la vie. La naissance, la mort, le sexe sont tous des sujets qui sont abordés de façon totalement délirante, chargé d'humour burlesque, parfois (souvent) vulgaire. 

(Je crois savoir pourquoi Cousin n'a pas aimé: il n'aime pas ce type d'humour que l'on retrouve notamment dans le film Brazil.

Babies (2010)

Je cite Cousin: «Je m'attendais à ce que l'analyse soit plus poussée et que l'on compare les différences culturelles et psychologiques avec une analyse bien faite, mais finalement, ce n'est qu'une série de vidéos des quatre bébés.»

En fait, moi c'est ce côté que j'ai aimé. En s'abstenant de tout commentaire, le réalisateur réussit à nous faire pénétrer dans le monde simple des bébés. Ainsi, il nous fait vivre les différences entre la réalité de chacun d'entre eux. Pendant que Hattie est à une séance de stimulation parent-bébé, Ponijao joue nu dans la terre avec des cailloux, Bayar est attaché à son lit et tente d'attraper un objet alors que ses parents s'affairent à l'extérieur, puis Mari est en sortie au parc avec sa maman. On nous présente les différences que vivent au quotidien ces quatre personnes qui n'ont finalement que pour différence l'endroit où elles sont nées. J'ai vraiment adoré l'expérience! Et on finit par s'attacher à ces petits êtres. Merci au réalisateur d'avoir ajouté des photos des enfants 2 ou 3 ans plus tard pendant le générique. (Je reprendrais bien le même concept, les mêmes enfants pour le film Teenagers dans une dizaine d'années...)

Enfin, pour terminer, je partage avec vous ce petit court-métrage très créatif qui évoque l'effervescence de la vie moderne d'une façon sympathique et originale, appuyé par une bande sonore exquise.


Jeu par Georges Schwizgebel, Office national du film du Canada

lundi 10 septembre 2012

Un été ciné bien maigre

La belle saison a été maigre en matière de cinéma. Les soirées autour d'un verre avec les copains se terminant rarement devant l'écran — et le coup de foudre séries télé ayant opéré chez moi aussi —, j'ai volé quelques heures à mes semaines occupées pour découvrir quelques oeuvres.

To Rome with Love (2012)

Quelle déception! On attend toujours les films de Woody Allen comme le dernier sacrement, mais cette fois ne nous leurrons pas: il a raté son coup. Du moins ne tombe-t-on pas sous le charme de la Ville éternelle comme auparavant avec Paris (Midnight in Paris) ou Londres (Match Point), qui rayonnaient dans les oeuvres créatives et bien ficelées du maître hollywoodien. Éparpillé et superficiel, surtout exagérément long, To Rome with Love apparaît comme un film sans âme, qui accumule les clichés et se veut drôle sans l'être, engonçant de surcroît dans des rôles assommants des acteurs appréciables, dont Penélope Cruz et Roberto Benigni (comme ressorti des boules à mites, lui qui avait pris l'ombre depuis l'inoubliable La Vie est belle). Encore une fois, on assiste à un imbroglio amoureux de type «choral» où chacun y va de ses leçons de vie, le tout sur fond d'humour rocambolesque (le chanteur italien sous la douche en témoigne). Cela étant dit, Jesse Eisenberg (The Social Network) et Ellen Page (Juno, Inception) livrent de solides performances, et Woody Allen nous fait franchement rire en retraité verbomoteur semi parano. Mais bon, au final, on ressort de To Rome with Love avec le sentiment agaçant d'avoir été mené en bateau — car on sait bien, voyons, que Woody est capable de mieux.

The Help (2011)

Comme l'adaptation de livres est en vogue au grand écran, en voilà un autre ayant fait des vagues l'an dernier. Planté dans le Mississippi des années 60, en plein coeur des rivalités historiques entre les riches familles blanches et leurs domestiques noires, The Help s'intéresse au parcours d'une jeune fille blanche bouillonnante, Skeeter, laquelle s'est mis dans la tête de devenir écrivaine. Son livre? Une série d'entrevues — illégales, cela s'entend — avec des domestiques noires sur leur travail quotidien et sur ce qu'elles pensent de leurs employeurs. Pour l'époque, cette démarche est carrément de l'anarchie. Pas étonnant, donc, que le film soit aussi prenant, qu'il nous émeuve et nous fasse rire autant: le sujet s'y prête à merveille. L'amitié entre Skeeter et le groupe de domestiques tricoté serré est d'ailleurs émouvante — et on ne peut que constater la puissance de toutes ces femmes noires, brillamment rendues notamment par la prestation de Viola Davis en Aibileen et d'Octavia Spencer en Minnie, qui lui a valu un Oscar cette année. Un bon film à la distribution solide, très américain dans son traitement mais qui transporte à souhait.

Terri (2011)

De prime abord, le thème est banal: un jeune garçon obèse subit les railleries de ses comparses d'école et, comme il s'absente de classe et s'habille de pyjamas, finit par devoir s'expliquer avec le directeur. Si, en effet, il ne réinvente pas la roue côté scénario, Terri a néanmoins un petit je-ne-sais-quoi d'attachant — ne serait-ce qu'en raison de son personnage titre, assumé par l'étonnant Jacob Wysocki, ou parce que le directeur d'école est un être si extravagant qu'il détonne agréablement dans ce film lent, tout en portraits et en plans fixes. Terri montre d'ailleurs plus qu'il analyse, et se veut visiblement un témoignage lucide de réalités que l'on oublie parfois — maladie mentale, intimidation, mort — et qui permet de plonger à nouveau dans la période troublée de l'adolescence.

Les petits mouchoirs (2010)

Troisième long-métrage réalisé par le comédien français Guillaume Canet, Les petits mouchoirs rassemble toute la brochette des grands noms de l'Hexagone: Marion Cotillard, Jean Dujardin, François Cluzet... Ces presque trois heures de chassés-croisés enflammés au sein d'un groupe d'amis écorchés — qui partent en vacances au bord de la mer alors qu'un des leurs est dans le coma à l'hôpital — ont le même ton racoleur et criard que bien des films français. Accueilli dans le chalet de campagne de Max (François Cluzet), le groupe de trentenaires vacille en effet de reproches en embrassades, la proximité et les circonstances dramatiques encourageant à une franchise nouvelle. Aveux, confidences, sorties de placard... Les coups de théâtre ne manquent pas. Même si on se sent vraiment en vacances, le résultat reste un peu prévisible et on se demande franchement ce qui a mis autant de temps à se dénouer.

Blue Valentine (2010)

Jamais je ne me suis sentie aussi profondément mal en regardant un film. Jamais. Et pourtant c'est loin d'être un bémol, car rares sont les films qui atteignent une telle intensité dramatique dès le début et qui savent la nourrir jusqu'à la fin. Blue Valentine raconte l'histoire d'amour désenchantée d'un couple que le hasard a uni trop tôt et qui se retrouvent parents sans crier gare. Bâti sur des allers-retours dans le temps, entre leur jeunesse d'espoir et de folies et la réalité crue du travail et du quotidien, le long-métrage est un portrait extraordinaire de la mécanique du couple, une mise à nu de l'amour quand il dérape. Nominée pour l'Oscar de la meilleure actrice en 2011 grâce à ce rôle arrache-coeur d'une jeune femme désorientée, Michelle Williams déploie ici un immense talent. Ryan Gosling n'est pas en reste avec son rôle de jeune homme résigné à l'avenir bouché, incapable de constater que l'amour peut finir par se perdre sans qu'on comprenne pourquoi. À voir absolument — mais préparez votre coeur.


Towelhead (2007)

Avec Alan Ball à la barre, auquel on doit les scénarios d'American Beauty et de Six Feet Under, je m'attendais à un film absolument spectaculaire. J'ai déchanté assez vite, les premières scènes étant à l'image du reste. De Towelhead, qui raconte la vie d'une jeune Libanaise qui découvre sa sexualité dans une banlieue conservatrice du Texas, je ne connaissais rien mis à part la critique positive de Cousin, qui m'avait intriguée. En toute franchise, au contraire de mon frère, je n'ai pas aimé grand-chose du film: l'histoire est tout bonnement jetée au visage du cinéphile, qui souffre d'une absence de mise en contexte; les interprètes sont presque tous d'un robotisme désespérant et leurs dialogues frisent le pathétisme; les thèmes abordés vont dans tous les sens — immigration, sexualité, viol, maternité, politique — mais au final ne sont qu'effleurés; les décors semblent faits de carton et la direction photo laisse parfois à désirer. Seul point positif: rarement a-t-on vu portrait plus réaliste des affres de l'adolescence.

lundi 27 août 2012

Life in a day

Hier matin, alors que j'étais un peu hangover et que je n'avais pas d'enfant à la maison, j'en ai profité pour faire quelque chose que je ne fais jamais: écouter un film en plein jour. En «magasinant» sur Netflix, je suis tombée sur le film Life in a Day. Je me suis alors rappelé le magnifique texte que Geneviève a écrit sur ce film et qui m'avait donné envie de le voir. L'expérience s'est avérée tout à fait merveilleuse!! Ce film nous offre 1h30 de voyage autour du monde rempli de saveurs, d'émotions, de beauté. WOW, c'est tout simplement magnifique!!! À voir absolument.

mercredi 1 août 2012

Prison Break


Bon. Je vous avais déjà parlé de mon virage «séries», eh bien ça continue. Après The Walking Dead et Breaking Bad (que je continue toujours à suivre avec entrain), me voici maintenant rendu à Prison Break.

Mon ami avait insisté sur le fait qu'au début, du genre les 6-7 premiers épisodes, ça décolle lentement et ça peut nous décourager de se lancer, car il y a quand même 22 épisodes par saison. Alors je lui fais confiance et me lance. Il avait raison. Je suis maintenant rendu au milieu de la deuxième saison et j'ai de la difficulté à arrêter de l'écouter. C'est une autre série très bien bâtie et intelligemment ficelée.

Je dois encore faire l'éloge des scénaristes américains qui construisent ces séries. Je trouve que ce sont des créateurs exceptionnels. D'imaginer et écrire tout ça, ça frôle le génie. C'est maintenant clair: pour leurs films hollywoodiens, les Américains sont de la merde. Mais pour leurs séries, ils sont des maîtres (bien sur, je généralise).

Alors ne vous posez pas de questions, Prison Break est une série à ne pas manquer. Car une fois décollé, ça n'arrête plus. Je suis sérieux, on devient accro!

vendredi 13 juillet 2012

Polytechnique: ouvrir les yeux

C'est en décembre 1989, par un jour d'hiver enneigé aussi froid que les autres. Dans les corridors de l'École polytechnique de Montréal, de brillantes jeunes filles échangent leurs notes de cours et discutent d'avenir dans le brouhaha des photocopieuses. L'atmosphère est engagée, les examens approchent.

Au même moment, dans son appartement morne aux murs blancs, Marc Lépine range un fusil dans un sac de poubelle. Il vient d'écrire une lettre expliquant — si cela peut s'expliquer — le geste monstrueux qu'il s'apprête à commettre. Un massacre ouvertement misogyne, qui couronne des années de haine envers celles qui osent se prétendre les égales des hommes — les féministes, comme il les appelle.

Drame biographique réalisé par Denis Villeneuve (Incendies) et tourné en noir et blanc, Polytechnique est plus qu'un compte à rebours jusqu'à la tuerie qui a marqué le Québec il y a 22 ans. C'est un hommage au courage de ces 14 femmes anéanties, un regard quasi documentaire sur le mécanisme du massacre. Presque aucune musique sinon un piano chancelant et deux voix off qui racontent chacune leur point de vue.

Karine Vanasse, c'est simple, y est tout simplement vraie. En femme forte qui lutte jusqu'au bout, elle porte une bonne partie de Polytechnique et y joue son meilleur rôle à mon avis, de ceux qui suivent pendant longtemps une comédienne. Sébastien Huberdeau est émouvant dans le rôle de l'ami marqué, tandis que Maxim Gaudette, dans la difficile peau du tueur, est aussi dur et illuminé qu'a pu l'être jadis son homonyme de chair et d'os.

Même si certains moments sont durs, n'hésitez pas à vous lancer dans ce long-métrage réalisé avec doigté, presque délicat si ce n'était des horribles coups de feu qui font réaliser à quel point la vie ne tient qu'à un fil.


jeudi 5 juillet 2012

L'été de ces écoutes


1. American Reunion

Comme je l'avais déjà dit, je me tape toute la série des American Pie, peut importe comment ça tourne. Ce dernier est en fait le quatrième de la série principale, car après le American Wedding de 2003, les autres qui ont suivi sont considérés comme une série dérivée. Mais, particulièrement pour ce dernier de 2012, ils ont réuni toute la brochette d'acteurs du premier, ce qui est tout de même assez considérable. Il est supposé être le dernier American Pie.

Je dois dire, pour Cousine et moi, le premier de la série a été une sorte de classique, dont on se rappelle des bouts et dont on cite des passages. Alors de voir ainsi réunie toute la gang du premier, ce fut mémorable. Mais le film lui-même, est-il réussi? Pour ma part, oui. Je trouve, considérant que cette série en partant n'est pas un chef-d'oeuvre, que ce dernier est une réussite. En fait, je dois dire qu'après l'avoir vu, j'avais l'impression qu'il était aussi bon que le premier!

Dans le premier, ils sont au collège. Dans ce dernier, il se rencontrent 10 ans plus tard pour la réunion d'anciens élèves. Le film aurait pu tomber dans la nostalgie à outrance et nous ramener constamment des «passes» du premier, mais non. Le tout a su bien concocter la nostalgie avec l'aujourd'hui et franchement, je ne pense pas qu'ils auraient pu faire mieux.

J'ai passé une excellente soirée en écoutant ce film; alors Cousine, écoute-le et dis-moi ce que tu en penses!


2. Arena

Je pensais que ce n'était qu'un film de bataille, mais en l'écoutant, je m'aperçois qu'il y a plus à cette histoire.

Des combats extrêmes jusqu'à la mort d'un des deux participants se déroulent via un site internet où on doit payer pour s'inscrire. Certain spectateurs pensent que c'est arrangé alors que d'autres pensent que c'est du vrai. Mais qu'en est-il vraiment? C'est ce qu'on découvre en l'écoutant.

Moi j'ai bien embarqué dans ce film. Un bon suspense. Je vous le conseille, c'est bien fait.






3. Frailty

Voici un film auquel je ne m'attendais aucunement. On me l'a conseillé et je lui ai donné une écoute sans grandes attentes. Et bien, j'ai capoté quand j'ai vu ce que ce film est finalement. J'ai embarqué pas à peu près, le film est vraiment intéressant, bien construit et bien réalisé. Le genre de film qui te donne un effet rare qu'on recherche tous je crois dans un film: l'effet qu'on écoute un vrai de bon film.

Je ne veux pas vous en dire plus, mais sachez que je considère ce film comme un incontournable du cinéma, à voir pour tout cinéphile.






4. Hair

Étant réalisé pas Milos Forman, un de mes réalisateurs préférés, je me lance pour une deuxième tentative dans cette comédie musicale des années 70, qui prend place dans le monde des hippies. Tout est là pour que j'aime et je veux l'aimer, mais mon côté si difficile de ce genre de film prend le dessus et encore une fois, après pas plus de 20 minutes, j'arrête. Mon test est fait. Dommage , il «semble» si intéressant.









5. La clé des champs

Ça fait tellement longtemps que je veux voir ce troisième film des réalisateurs de Microcosmos et Genesis que je suis tout content. Alors je m'installe avec ma blonde et on se lance. Je sais que cette fois il y a des enfants dans le film alors je suis curieux: est-ce que ça va être un genre de conte à la Walt Disney ou bien un film axé plus sur les créatures de notre monde?

Eh bien le résultat est à l'image exacte de ce que je pouvais m'attendre d'eux, sans que je l'aie senti venir. Ça veux dire que j'ai été comblé! Wow, ce fut mémorable.

C'est l'histoire de ce petit garçon qui va à la mare tout seul car il ne se mêle pas beaucoup avec les autres enfants; mais c'est ainsi qu'il apprend à observer longuement la nature autour de lui et à y découvrir toutes sortes de détails qui échappent aux autres. Le film nous montre en détail tout ce qu'il peut voir, alors c'est un mélange de conte et de Microcosmos.

Le tout n'est heureusement pas fait à l'américaine (ce qui aurait été surprenant), on a la touche tant recherchée de ces réalisateurs. J'ai même l'impression que c'est biographique car ça doit ressembler à ce qu'a vécu un des réalisateurs dans sa jeunesse.

Alors une super fable d'été, je ne peux que dire un gros merci à Claude Nuridsany et Marie Pérennou de m'avoir encore émerveillé à souhait.


6. La Run

Tout un changement de sujet ici, car on embarque dans le monde de la drogue. Ce film québécois est une réussite sur bien des plans. On a tellement l'impression d'être dans ce monde dur et méfiant qu'il est difficile de ne pas se sentir mal en l'écoutant. La tension y est, les personnages sont intéressants, le scénario aussi. Le tout est réussi, point final.

Alors pour un bon film québécois, ne manquez pas ça.









7. Taken

Un film qui interpelle n'importe quel père: sa fille s'en va dans son premier voyage à l'étranger avec une copine et, comme il travaille dans la police d'enquête, il est bien au courant des réseaux de trafic qui enlèvent des jeunes fille en les amadouant — il est donc super stressé pour sa fille qui part.

S'ensuit un suspense assez intense que j'ai dévoré jusqu'à la fin. Rien de plus à dire vraiment; si la prémisse vous intéresse, vous avez un excellent film qui vous attend, avec Liam Neeson à la barre.





8. The Way

J'ai découvert ce film en regardant la carrière d'Emilio Esteves. Il a eu toute une idée je trouve: réaliser un film ayant pour acteur principal son propre père (Martin Sheen) qui se tape le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle afin de poursuivre celui que son fils (Emilio Estevez) avait entrepris avant lui, mais au cours duquel il est mort. Alors on a ce père qui entreprend cette longue marche à la mémoire de son fils et qui répand ses cendres tout au long du chemin.

Le film est étonnament bon, j'ai beaucoup apprécié. J'ai pu vivre en même temps qu'eux ce à quoi peut ressembler ce pèlerinage tant prisé dans le monde. Une belle bouffée d'air frais et de philosophie. Un film qui fait du bien à écouter et qui remplit bien mon manque de voyage.

jeudi 21 juin 2012

Les cousines tricotent: Mary and Max

Mary and Max de Adam Elliot (2009)

Cousine et Geneviève se sont réunies dernièrement pour un bon repas et un bon film. Notre choix s'est arrêté sur Mary and Max, dont l'affiche avait attiré l'attention de Cousine. Voici donc notre «tricotage» cinématographique:

Cousine: En effet, la vue de cette affiche plutôt originale m'a intriguée. J'ai regardé la bande-annonce et il ne m'en a pas fallu plus pour me donner envie de le regarder. Geste que je n'ai pas regretté!! En fait, j'ai tellement aimé ce film qu'il s'agit du meilleur que j'ai vu cette année. Il s'agit d'un long métrage doux-amer, mi-drame, mi-comédie, qui révèle d'une façon des plus créatives l'histoire vraie, mais pas banale, de deux écorchés qui vivent dans des régions opposées du globe. Malgré la distance et la différence d'âge, ils développeront une amitié qui s’échelonnera sur des décennies. Il s'agit d'un bijou de petit film qui vous fera passer un moment fort en émotions. Un moment de pure merveille. (Prévoyez une boîte de mouchoirs pour la finale.)

Geneviève: Entièrement animé de personnages en pâte à modeler plus que convaincants, Mary and Max aborde un sujet tabou et méconnu — le syndrome d'Asperger — par le biais de deux personnages qui entretiennent une correspondance, malgré les hauts et les bas de leurs vies, durant des dizaines d'années. Toujours drôle sans en faire trop, avec un regard original sur les choses et les gens, le film est surtout un hommage inégalé à l'amitié — la vraie, la pure. Narré par une voix off à la Amélie Poulain, raconté par les lettres des deux amis tellement émouvants, Mary and Max est un petit chef-d'oeuvre dans son genre. Quand la fin arrive, on se demande où est passé le temps. Et on pleure.

Life In A Day: la vie tout court

C'est un documentaire qui m'a fait pleurer, rire aux éclats, qui m'a questionnée et calmée. Qui m'a donné l'impression d'être humaine, d'être connectée à la terre et que la vie, oui, est un petit miracle.

Le 24 juillet 2010, des milliers de personnes ont filmé leur vie simple, de leurs ablutions matinales jusqu'au coucher du soleil, et ont publié leur parcelle de vie sur YouTube. De ces images multiples —80 000 soumissions, 4500 heures de tournage dans 192 pays! — est né Life In A Day, un documentaire d'une heure et demie réalisé par Kevin Macdonald à partir de ce «jour dans la vie». Le but: laisser aux générations futures la mémoire de ce qu'était une journée dans la vie humaine, en ce 24 juillet 2010.

Life In A Day est un bijou. On y rencontre des personnes anonymes tout à fait extraordinaires, des enfants qui sourient, des femmes qui prient, des hommes qui fument, dans tous les pays du monde et dans toutes les langues du monde. On y voit, dans de très belles images pour la plupart tournées à l'épaule avec une petite caméra de poche, ce qu'il y a de choquant, d'émouvant ou d'universel dans nos vies éparpillées.

Ceux qui se livrent à la caméra et dont le visage appartient désormais à l'histoire sont le reflet d'une vaste humanité qu'on n'avait jamais pu voir aussi largement dans notre petit coin du monde. L'Autre n'est plus un inconnu, il a désormais un visage et, comme nous, des bonheurs et des blessures. C'est fou, mais même si on y pense parfois, on en a rarement les images.

On peut visionner le film et de nombreuses autres vidéos ayant servi au montage sur le site officiel. Vous pouvez aussi le regarder ici même, via Youtube. Bon voyage.

dimanche 3 juin 2012

Poupoupidou sur les nuages

Suivant le conseil d'un collègue et pour combler mes heures en avion jusqu'à Istanbul, je me suis plongée dans le délicat Poupoupidou, long-métrage sorti l'an dernier et réalisé par le discret Gérald Hustache-Mathieu. Disons-le tout de suite, rarement ai-je été si promptement charmée par un film noir. L'ambiance mi-polar mi-cabaret, le casting solide et le thème intriguant «à la Marilyn», le tout mis en scène dans un bled perdu, sont fascinants.

En plein hiver français, dans le village de Mouthe qu'on dit le plus froid du pays, un suicide. Et pas n'importe lequel: celui de Candice Lecoeur, star locale ayant tous les traits de la légendaire Marilyn Monroe — dont elle se voulait d'ailleurs la réincarnation.  Retrouvée dans la neige derrière le village, elle attise la plume de l'écrivain Rousseau, auteur célèbre de romans noirs, alors en panne d'inspiration. Inutile de dire qu'il se rue à Mouthe pour enquêter sur l'affaire, pour côtoyer Candice par le biais de ses journaux intimes jusqu'à croire l'avoir connue.

Mélange d'art, d'enquête et de littérature, truffé de références à la célèbre actrice et de retours dans le temps, Poupoupidou empoigne. Candice se fait la narratrice du film, la voix qui nous guide de ses débuts jusqu'à sa mort étrange. L'icône de la belle blonde aux grands démons colle à la peau de Rousseau qui, comme dans tous les polars, découvre qu'un suicide cache toujours une mort plus compliquée. Une plongée en mode mystère à regarder les genoux serrés, dans le noir et le silence pour profiter de la superbe photographie. Et avec une grande couverture pour oublier le froid.

lundi 14 mai 2012

Débarrassages et écoutes

Je me suis débarrassé de quelques films qui m'attiraient sur le coup, mais pour lesquels j'ai finalement perdu tout intérêt — je les ai donc retirés de ma liste à voir sans même les critiquer ici. Par exemple, j'ai délaissé le dernier Twilight même si j'avais dit que je le regarderais dans un précédent post. Je suis rendu difficile avec le cinéma et mon intérêt a besoin d'être assez grand pour que j'y mette du temps.

Mais j'en ai aussi regardé quelques autres et les voici:


1. Feed

Ici, j'ai été servi. Enfin un film avec un sujet pas de bon sens qui sort enfin de l'ordinaire. Malgré que le tout reste une enquête policière, ce film est tordu à souhait; à SOUHAIT. Je n'ai pas envie de vous dévoiler de quoi ça parle car je crois que l'effet surprise est assez fort car je l'ai vécu. Sachez au moins que vous allez le savoir dans les 5 premières minutes et qu'ainsi vous allez savoir rapidement si ce film vous dégoûte trop pour poursuivre. Mais un vrai cinéphile ne veut pas passer à côté de ça. Pas moi en tout cas.

2. Rubber

Un film qui bien entendu avait comme but d'être original. Évidemment, aucun autre film parle de ça: un pneu vivant qui se promène par lui-même (attention ici: ce n'est pas genre drôle avec de l'animation et/ou des bras, jambes, yeux et bouche; c'est vraiment un pneu normal qui traine dehors qui se lève et se met à rouler tout seul). Son but et ses actions, vous le découvrirez lors de l'écoute, ça fait partie du film. Rien de plus à dire, à voir si l'idée vous intéresse. C'est pas si bon que ça, mais ça vaut une écoute.



3. Tenacious-D in The Pick of Destiny

Je me suis mis à apprécier Jack Black tranquillement pas vite et maintenant je le trouve le fun, sans capoter. Ce film est probablement un de ses meilleurs, c'est comme toute l'ambiance Jack Black réunie: rock et passion. C'est en fait aussi un film musical mais de rock; je ne crois pas que le terme "comédie musicale" soit tout à fait approprié, mais c'est drôle et il y a de la musique, donc... ça donne un bon film en fin de compte, une sorte de classique. À voir pour n'importe quel fan de Jack Black.


4. Riget 1 et 2 (The Kingdom)

Une série signée Lars Von Trier qui date des années 90. Mais c'est bon en maudit... du vrai Lars. J'ai vraiment trippé à écouter ça, donc une super découverte dans le passé d'un de mes réalisateur préféré. Ça se passe dans un hôpital où la technologie est à la fine pointe, mais aussi où la conscience du spirituel est de plus en plus perdue... C'est vraiment intéressant cette dualité entre l'arrogance du savoir matériel et la présence depuis toujours de l'aspect spirituel de la vie, qui est oublié et sous-estimé de plus en plus...

Le seul problème avec cette série, c'est qu'un troisième film était supposé voir le jour, mais plein de facteurs ont empêché la continuité et on se retrouve à la fin du deuxième avec plein d'enthousiasme pour continuer, mais non... Vraiment plate, alors je vous avertis, préparez-vous d'avance à vous faire arrêter votre trip en plein milieu!

Imaginez-vous donc que Stephen King a aquis les droits de la série pour la reprendre aux États-Unis! Curiosité oblige, je me lance, espérant peut-être voir la suite des événements. Quelle déception de m'apercevoir que c'est plate à écouter comparé à l'autre, mais que ce n'est pas la suite mais bien un remake qui n'a duré qu'une saison. Je n'ai pas eu le courage de l'écouter, même si, peut-être, on voit la suite vers la fin de la saison. Non, trop plate, je me suis rendu compte que Lars a sa touche à lui et que personne ne peut reproduire ça.

5. Aeon Flux et Logan's Run

J'aime bien les films dans un futur lointain où il y a eu un genre de cataclysme et l'humanité réduite en nombre doit survivre d'une nouvelle manière; ces deux films parlent exactement de ça. Plus particulièrement, il y a un seul gouvernement qui dirige tout et des citoyens se rendent compte que tout ne tourne pas aussi rond que ce qui leur est montré.







Aeon Flux est plus récent et est quand même bon dans le genre. J'ai bien apprécié. Je crois que parfois, même si un film est probablement moyen, notre passion pour le sujet et l'histoire racontée biaise notre critique et fait qu'on aime le film. J'ai l'impression de vivre ça ici pour les deux films. Certes, je ne veux pas nécessairement les réécouter, mais ça reste un bon divertissement sur le sujet. À vous de voir si le sujet vous intéresse autant que moi!









6. OH Canada: Our bought and sold out land

Un documentaire qui parle spécifiquement du Canada, plus particulièrement des gens au pouvoir et comment l'argent est géré. On comprend pourquoi on a une dette et pourquoi elle n'est même pas justifiée. Bref, c'est bien sûr que votre vision du pouvoir, de la politique et de l'argent vont encore en prendre un coup, mais malheureusement la réalité n'est que trop souvent pas à la hauteur de nos espérances... Mais le ton du film est intéressant, ça ne dégage pas de gros pessimisme. Ça sonne objectif et le plus surprenant c'est de voir des politiciens connus se ramasser à ne pas savoir comment répondre au gars qui lui fait l'entrevue et qui lui pose les bonnes questions... C'est choquant à voir, on voit bien qu'ils ont plein de «patentes» qu'ils ne veulent pas trop qu'on sache... En tout cas, tout Canadien devrait voir ce film, ça fait partie de son éducation.

Le film est offert tout à fait gratuitement à l'adresse suivante:
http://www.ohcanadamovie.com

7. SK: Children of the Corn

On a eu le temps ma blonde et moi de se taper des Stephen King. Je reste quand même un peu à boutte de ses films car à un moment donné ça a tout le temps le même ton, mais je reste assez curieux pour continuer.

Children of the Corn a une bonne idée, qui est bien exploitée dans le sens où c'est un Stephen King. Donc c'est à voir une fois pour ceux qui s'intéressent à SK, car ce film a quand même eu 7 suites et 1 remake alors c'est devenu une assez grosse franchise. Je n'ai pas l'intention de me les taper tous, je reste au premier! Mais me connaissant, il est probable qu'à un moment donné ma curiosité me lance dans cette aventure, mais pas pour le moment. Le casting est bien choisi, surtout pour Isaac et Malachai, ils ont de ces faces!


8. SK: Secret Window

Celui-ci était à plus gros budget car il y a quand même Johnny Depp dans le rôle principal. Comment dire... c'est correct, mais je n'ai pas trop trippé... Le "punch de la fin" m'a semblé trop typique, comme ça m'avait fait pour un autre SK. Et en général, c'était rien que juste. Mais bon, je suis qui pour juger. Ça reste très écoutable.

Voilà, j'ai fini pour aujourd'hui!