vendredi 8 avril 2011

Eternal Sunshine of the Spotless Mind

Imaginez un homme fade à la vie rangée qui rencontre, enfin direz-vous, une femme colorée plus qu'originale pour le sortir de sa léthargie. Vous savez désormais l'essentiel de ce qui trame Eternal Sunshine of the Spotless Mind, une réflexion certes extravagante mais brillamment construite sur la beauté, la complicité, le désespoir de l'amour.

Si vous n'aimez que les films traditionnels, laissez celui-ci de côté. Car ce long-métrage de l'Américain Michel Gondry séjourne par moments à la limite de la folie, dans l'esprit de Joel (l'extraordinaire Jim Carrey) où l'on ne sait plus où se situent la réalité et la fiction. Sans vous dévoiler l'intrigue, sachez que la quête de celui-ci pour — ne pas — perdre sa Clementine (surprenante Kate Winslet) passe par une méthode à la science-fiction qui, si elle existait, guérirait peut-être quelques coeurs ci-bas amochés.

Les grands films d'auteur — qui ne sont inspirés ni d'un fait vécu ni d'un livre — se font désormais de plus en plus rares, ai-je l'impression. Écrire un tel scénario relève du génie. Même si la caméra se promène, que le jour et la nuit se confondent, qu'on perd toute notion de temps et d'espace, j'ai bien aimé. Cela dit, même si je m'attendais à un film éclaté, j'ai sérieusement failli l'arrêter à un moment tellement j'étais étourdie. Mais lorsque enfin on comprend la raison de tout ce délire, que les ficelles se tirent bien comme il faut, ah!, comme c'est beau.

2 commentaires:

  1. Je l'ai réécouté pour la deuxième fois v'là pas si longtemps et oui c'est vrai tout ce que tu dis.

    Un très bon film original et à voir, bien sur.

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  2. Oui! J'avais beaucoup aimé moi aussi. Et Kate est sublime dans la peau de son personnage "coloré". J'aimerais le revoir d'ailleurs.

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