Ce soir débutait la nouvelle saison du ciné-club de Jonquière, qui promet 13 nouveaux films et une soirée «spécial pub» la semaine prochaine. C'est donc avec Bright Star, réalisé par Jane Campion, que je commence une nouvelle série de critiques sur les Cousins cinéphiles, qui reviendra chaque lundi soir.
L'histoire est celle d'un poète anglais, John Keats, qui s'éprend d'une jeune fille cultivée aimant la mode et les soirées galantes. Leur idylle tourne cependant au malheur lorsque John tombe malade et doit quitter l'Angleterre pour l'Italie.
Pour tout vous dire, la photographie est impeccable: contre-jours, travellings et gros plans mettent en valeurs les paysages magnifiques, les costumes british impressionnants et les décors ma foi très réussis. L'histoire, même déjà vue et un peu longue à se tramer, a de quoi captiver jusqu'à la fin. Bref, pour une plongée dans l'Angleterre du 19e siècle, je n'ai rien à redire.
Cela dit, le film aurait pu être très fort, mais deux choses viennent tout gâcher: la traduction française (surtout des poèmes, quelle horreur!) et le jeu de l'actrice principale, que je n'ai pas trouvé convaincant du tout. Impossible de saisir sa personnalité ni de comprendre pourquoi elle s'éprend de John. Dans pareil film, basé sur l'amour de John pour Fannie et vice versa, une telle ambiguïté dérange - du moins dans mon cas.
Chose un peu étonnante, alors que rien ne l'indiquait clairement, nous apprenons à la fin que le film est basé sur une histoire vraie, soit celle du véritable poète John Keats, qui a trouvé l'amour de sa vie avant de mourir de la tuberculose en 1821. J'aurais aimé que cette correspondance biographique soit indiquée au début pour éviter de prêter au film des intentions un peu exagérées - du genre hollywoodiennes.
Je vais avouer que j'aurais peut-être une tout autre perception du film si je l'avais vu dans sa version originale avec sous-titres. Disons que la crédibilité des passages poétiques aurait été grandement améliorée! Bref, je ne déconseille pas, mais je ne recommande pas non plus. À voir plus pour le traitement de l'époque et la trame historique.
Ouin, ça donne pas trop envie de le voir... peut-être un jour si ça passe à la télé et que je n'ai rien d'autre à faire ;)
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