vendredi 1 janvier 2010

21 grams: intense

J'ai regardé 21 grams avec Cousin (mon frère) il y a quelques jours et notre opinion est partagée. Ce long-métrage d'Alejandro González Iñárritu, dans le même format que son sembable Babel, est à mon avis moins bon mais tout aussi, sinon plus, dérangeant.

L'histoire très complexe, les personnages puissants et la lourde atmosphère de la trame de fond m'ont beaucoup plu. Le deuil frappe fort, la mort, le sang, le chagrin et l'amour-haine germent un peu partout. C'est un film qui marque, inévitablement.

Ce qu'on pourrait lui reprocher, c'est de fouiller à la fois le présent, le passé et le futur, mais sans que des coupures évidentes entre chaque scène permettent au cinéphile de s'y retrouver. Résultat, il y a de quoi se désintéresser du film, surtout au début, où il est impossible de se raccrocher à quoi que ce soit.

Mais voilà peut-être justement l'objectif du réalisateur: non pas d'offrir un film facile, qui suit une évidente chronologie, mais bien de faire entrer le spectateur dans un monde dont il doit reconstruire lui-même le fil. Dans le cas de 21 grams, disons qu'une fois l'événement central passé, on reste en haleine parce que tout finit par s'imbriquer. Petit à petit, le puzzle se reforme.

La réalisation, toutefois, se cherche un peu: le style est hésitant, colle à la fois au typique américain et au regard raté du pseudo artiste qui veut donner un genre à son film. Résultat, rien de bien impressionnant. Quant à la fin, j'ai été un peu déçue. La réflexion est intéressante - c'est là qu'on comprend enfin le pourquoi des 21 grammes -, mais le tout demeure un peu prévisible.

Je laisse le soin à Cousin de faire sa propre critique dans la section Commentaires.

5 commentaires:

  1. Crap ? Ah ah ah ! Ça a le mérite d'être clair.

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  2. Bah, j'ai pas beaucoup aimé et ça me tentais d'être simple et rapide.

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  3. Quelle critique, le frère!
    Court, punché, efficace et sincère. Parce que ça correspond tout à fait à ta face pendant le film, je tiens à le préciser.

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