vendredi 25 septembre 2009

Whatever Works : une critique

En tant que Soeur de Cousin et cousine de Cousine, j'ai été invitée à mettre mon grain de sel sur ce blog consacré au cinéma. Ayant moi aussi beaucoup d'intérêt pour le septième art, et comme je suis inscrite au ciné-club pour un an, je profiterai du contexte pour partager avec vous, chaque semaine, mes dernières découvertes du cinéma de répertoire.

De l'ahurissante filmographie de Woody Allen, je n'en avais regardé qu'un seul (le très bon Vicky Cristina Barcelona) avant de voir Whatever Works.

Alors qu'il a l'habitude se mettre lui-même en scène, cette fois Woody Allen a choisi un homme de sa charpente (même qu'il lui ressemble) pour interpréter son personnage principal, Boris Yellnikoff. Celui-ci, même s'il a raté son mariage, son suicide et le prix Nobel de physique, est un génie et se considère supérieur à la majorité des humains. Homme cynique et très pessimiste, il découvre un soir sur le pas de sa porte une jeune fille de 21 ans, Melodie, avec laquelle il développe une relation qu'on aurait d'abord crue incompatible - car elle est douce, spontanée, alors que lui fait un usage excessif d'insultes et de critiques lapidaires du monde.

Fidèle à ses habitudes, Woody Allen questionne les relations de couple et le sens de la vie avec de bons dialogues, amusants tout en étant réalistes. Le caractère fort de Boris, ses apartés à la caméra et sa vie de couple avec Melodie s'enchaînent dans une série d'événements rocambolesques auxquels ont croit souvent, d'autres fois moins. Les thèmes exploités (amour, sexe, vie, carrière, religion) entraînent facilement dans le tourbillon de Manhattan grâce aux personnages bien campés, qui prennent tous un virage à 180 degrés à leurs heures.

J'ai toutefois été ennuyée par quelques répliques et monologues de Boris, où son pessimisme devient ma foi franchement lassant - l'objectif est souvent d'être drôle alors que ça ne l'est pas toujours. De plus, comme il s'agit encore d'une comédie «romantique», le sujet semble parfois s'essouffler et tomber dans le cliché. Une avenue sur laquelle il est bien facile de s'aventurer...

Points positifs? Sans hésiter : des acteurs crédibles et une atmosphère agréable qui demeure tout au long du film. Points faibles? Scénario redondant et quelques moments clichés qui font hausser les sourcils. Dans l'ensemble, un long-métrage à voir pour ses bons plans, les rires inévitables et l'histoire-qui-finit-bien. Mais Whatever Works n'a pas le potentiel pour devenir un chef-d'oeuvre du cinéma. Un divertissement réfléchi, voilà tout.

4 commentaires:

  1. Wow cousine ! Superbe critique, le journalisme te vas à merveille :-)

    Ceci dit, je sais à quoi m'attendre s'il me prends l'envie de regarder Whatever Works. Woody Allen est un bon réalisateur mais selon moi, il a quelques défauts un peu agaçants:
    Premièrement ses films tournent toujours autour du même sujet, ça commence à être redondant un tantinet. Ensuite il est très inégal: il a fait de très bons films (Annie Hall, Match Point, Vicky Cristina Barcelona) mais aussi des très moyens (je n'ai pas de titres qui me viennent mais j'ai vu des Woody Allen très très ordinaires).

    Tout ça pour dire que, même si je surveille du coin de l'œil les films qu'il fait, je ne suis pas une inconditionnelle fan.

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  2. C'est exactement pareil pour moi.

    Et il y a un de ses films qui a toujours été mon préféré et qui contient un de mes personnages favoris de tout le cinéma et que donc je vous conseille car je l'ai écouté plusieurs fois et c'est vraiment un bon film:

    Celebrity

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  3. Geneviève et moi prévoyons l'écouter bientot alors vous pourrez lire sa critique ici.

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  4. Bon je viens d'écouter Whatever works.

    J'ai vraiment aimé. Ce personnage du vieux complètement désillusionné qui se prend pour un génie dans lequel on sent un abysse noir et un désespoir infini qui fait face à la jeunesse et la candeur d'une jeune fille qui commence la vie plein d'espoir et d'attentes étais pour moi un genre de délice cinématographique. C'est comme deux phénomènent qui existent dans le monde et dans ce film ils se rencontrent.

    Je dois dire que parfois j'ai tendance à penser un peu comme le vieux et de voir ce côté de moi poussé ainsi à l'extrême faisant face à la jeunesse m'a fait réfléchir sur ma propre vision de la vie dans tout ça.

    Et j'aime comment le film tourne, ça aurais pu rester plus monotone mais je trouve que Woody a su intégrer d'autres personnage juste aux bon moments pour finalement faire de ce film une réussite.

    Bref, je vais tout probablement me l'acheter.

    Je dois dire que dernièrement Woody a fait de très bon films et je commence à le considérer de plus en plus comme un réalisateur que j'aime beaucoup. Alors j'ai bien hâte de continuer à le découvrir avec mon défi Bouche-trou.

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