Je viens de voir Cherry Blossoms, de l'Allemande Doris Dörrie, et je suis très sincèrement sans mots.
D'abord, pour l'histoire.
Une femme apprend que son mari, un homme routinier qui déteste l'aventure, est très malade. Elle décide donc de le sortir de son village, de sa maison et de son travail pour l'amener à Berlin voir leurs enfants. Mais les enfants sont grands et leur vie n'a pas de temps pour accueillir ces vieux parents. Le malaise règne. Quelque jours plus tard, mari et femme quittent la capitale pour aller voir la mer. Et c'est là que tout change, et du tout au tout. Vous n'avez même pas idée de la fracture entre la première et la deuxième moitié du long-métrage.
Enfin, pour le réalisme.
L'intrusion dans le quotidien des gens, les séances de danse japonaise, les cultures allemande et nippone, les thèmes extrêmement bien traités de l'amour, de la famille, de l'amitié, du deuil et de la peine font la grandeur ce de film, qui ne ressemble à aucun autre. Même si la réalisation est admirable, c'est le message que porte Cherry Blossoms, ce message de vie, qui reste et qui marque profondément. Plusieurs fois j'ai ri, failli pleuré ou reculé dans mon siège en raison d'une scène troublante, d'une proximité émouvante ou d'une situation rocambolesque. Ce qui est très rare.
Cherry Blossoms est un grand film, l'un des plus dérangeants, émouvants et grandioses que j'aie vus depuis longtemps. Même si la caméra bouge parfois, qu'il y a quelques longueurs ou des plans un peu étonnants, on ne s'ennuie pas; s'il ne se passe rien à l'écran, c'est que la contemplation est de mise. Et je vous assure que certains plans m'ont donné des frissons - les arbres, la mer, le mont Fuji.
Impossible pour moi de décrire autrement Cherry Blossom - c'est un cas à part dans le cinéma. Déconnectant à souhait, avec des personnages très entiers, attachants, en plus des magnifiques images du Japon en fleurs, ce film m'a surprise. J'avais des attentes, je l'avoue; mais je m'attendais à tout sauf ça - et dans le sens positif du terme. À voir ab-so-lu-ment.
Très intéressant Gene. C'est certain que je vais le louer en DVD !
RépondreSupprimerJe complète ce qu'a dit Geneviève.
RépondreSupprimerIl faut également noter la dimension artistique des images qui sont, pour la plupart, des chefs d'oeuvre de photographies contemporaines. Le film se feuillète comme un album photo. C'est une véritable invitation au voyage sous toutes ses formes.
On a tous regardé le film en Famille. Même nos ados blasés l'ont regardé jusqu'au bout, avec respect...
Laurent