vendredi 13 mai 2011

Trip tornades avec ma fille : 2ième (et dernière) partie

Dans la première partie, j’avais trouvé 4 films traduits en français. Pour cette deuxième partie, j’en ai trouvé encore 4 mais sans traduction alors il a fallu convaincre ma fille de les écouter en anglais, mais ça n’a pas été trop difficile car cela lui était déjà arrivé. Je lui traduisais les moments clés mais en fin de compte, ces films sont tellement ordinaires qu’il n’est pas bien grave de ne rien comprendre du tout. Comme la première fois, les voici dans l’ordre où nous les avons écoutés :


1. Atomic Twister

Des tornades menacent de passer sur une centrale nucléaire et donc créer toute qu’une catastrophe. Tout le long, il y a quand même une tension qui règne donc pas trop «plate». Mais le tout se révèle long quand même! Ma fille avait hâte que ça finisse et je commence à la voir se tanner des mêmes genre de scénarios…vraiment drôle! Elle commence à dire des affaires du genre «bon, on sait bien, ça va faire ça, ça va finir comme ça…c’est dull c’est tout le temps pareil…». Pour vous dire, ces films sont vraiment ordinaires! Mais bon celui-ci avait une légère dose d’originalité avec sa centrale nucléaire en jeu. Malgré le fait qu’environ 4 personnes peu convaincantes avaient le sort de la centrale entre les mains… Ben voyons donc, ça serait bien plus professionnel que ça si cela arriverait… Un gars fait une action mal pensée qui crée de la marde… Manque de budget probablement.


2. Night of the twisters

Je me rends compte que j’ai déjà peu de mémoire de ces films tellement je les ai trouvés plates. Une histoire d’un jeune ado et son ami qui aident à sauver son bébé frère d’une tornade… Il y a toute une histoire autour du jeune du genre: sa famille veut qu’il réussisse à devenir un athlète mais ce n’est pas ça qu’il veut vraiment… Tout ça bien typiquement à la manière film d’après-midi à la télé. C’est toujours des histoires de familles qui sont mêlées aux tornades. Ma fille exprime encore que c’est plate.






3. Devil Winds

Ma fille avait hâte de le voir, je crois à cause du mot devil (demon). Ironiquement, c’est à ce moment que ma fille s’est mise à envisager de carrément arrêter le film en plein milieu, considérant perdre sa soirée. J’ai finalement accepté de skipper des bouts tellement moi aussi j’étais tanné. On n'a que regardé les bout où il y a des tornades, qui soit dit en passants se fonts plus rares dans cette deuxième partie du trip. Une au début, une à la fin, c’est pas mal ça en général. Il y en a parfois à travers les films, mais elles ne sont qu’en arrière plan, simplement pour nous rappeler qu’il y a une menace malgré tout. Donc assez plate ici.





4. Tornado Valley

Au début, la réalisation semble mieux et de meilleure qualité. Ma fille était rendue très méfiante, me disant que si c’est plate au début, elle arrête. Mais ce film nous a dupés: la première demi-heure était intéressante pour une fois, mais le reste embarque dans la même rengaine que les autres. On se sentait embarqué donc on l’a terminé mais ce ne fut pas sans souffrance. On a fini ce trip et on est bien contents! On va se retaper le meilleur, Twister (le préféré de ma fille, celui qui a commencé tout ce trip), afin de nous faire oublier toute cette mésaventure!


Finalement toute cette expérience m’a montré un monde cinématographique nouveau, celui des films faits pour la TV qui n’ont aucune originalité et qui se ressemblent tous. Cette partie du cinéma qui donne le feeling que faire des films peut être simplement une job, autant pour le scénariste que pour le réalisateur et les acteurs. Cette manière de faire sans passion ni innovation, toute préparée d’avance pour un public cible.

Étrangement, ces films sont pour la plupart faits de la même manière, comme si chaque film avait été fait à partir d’un certain scénario original auquel on aurait simplement changé quelques éléments d’une équipe de réalisation à l’autre. Je vous cite ces éléments qui reviennent presque à chaque film :

- Première scène du film : Dehors à une maison de campagne, une famille s’affaire à ses besognes d’extérieur. Un vent se lève, et la tornade arrive rapidement. Les enfants réussissent à se cacher dans le bunker (sûrement typique de certaines maisons américaines) ou autre endroit alors qu’un des parents se ramasse pris dans la tornade. (sérieux, c’est toujours comme ça! C’est la «tornade initiale»)

- 10 ou 20 ans plus tard, les enfants ont grandi et travaillent dans la météo, tout ça dû au fait qu’ils veulent combattre les forces de la nature à cause de leurs traumatismes étant enfants.

- Le scénario inclut plein de personnes les entourant qui vont aider les enfants à passer au travers de leur traumatisme pour terminer le film avec une dernière tornade à faire face et la résolution du conflit suivi par un happy ending.

Heeuuu… J’aimerais vraiment parler à un spécialiste du cinéma afin qu’il m’explique comment ce genre de chose arrive. Y a-t-il vraiment une manière de faire «pré-concue» qu’on apprend, par exemple, en étudiant en cinéma? Et certains réalisateurs se contentent d’en rester là car ils n’ont pas la trempe de l’originalité comme Tarantino ou Kubrick? Ou bien ce sont tous les mêmes producteurs en bout de ligne qui exigent la même trame scénaristique (et d’où elle vient cette fameuse trame de fond?)? Ou bien il existe une certaine compétition entre les réalisateurs de ce genre de films qui espèrent être le meilleur dans le genre?

Sérieux, je me sens un peu naïf de ne rien comprendre à la banalité. Il y a tout un aspect que je ne comprends pas et ça me fascine. Si j'avais l’occasion de faire un film, me semble que je me donnerais assez pour que ça soit quelque chose de plaisant au moins.

Bref, il semble y avoir une batch de gens tellement ordinaires sur cette planète (autant les créateurs que la clientèle qu’ils visent) que je me rassure en pensant à ceux qui font des bons films…

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