Réalisé par Thomas McCarthy, déjà vieux en termes de cinéma (2007), The Visitor est pourtant une trouvaille inespérée et encore d'actualité, qui coule de source. Tout en douceur et en retenue, avec des personnages solides et attachants, ce long-métrage à la facture classique aborde le délicat thème de l'immigration post-11 septembre aux États-Unis, en plus de frayer en terrain d'humanité avec une simplicité comme il ne s'en fait que rarement. Des amitiés qui se tissent, un homme qui se redécouvre.
L'homme en question, Walter Vale (remarquable Richard Jenkins, nominé pour l'Oscar du meilleur acteur en 2009), est un professeur routinier et ennuyant à l'université du Connecticut. Lors d'un séjour à New York pour le travail, il voit sa vie prendre une tournure mi-comique mi-tragique quand il s'aperçoit que son appartement a été loué à un jeune couple d'étrangers. Se développe alors une amitié cordiale entre Walter, qui au fond a grand coeur, et le pétillant Tarek, jeune Syrien adepte du djembe.
Sans vous dévoiler les tournures que prend The Visitor, sachez que l'on traverse toute la gamme des émotions sans pour autant s'épancher en larmes ou en rires. Jamais trop de mots, toujours des non-dits que l'on attrape au vol. De l'humour comme je l'aime, sous-entendu, et de l'humanité en dose maximale. Un très beau moment de cinéphile.
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